The Amazing Spider-Man 2 : le destin d’un héros // De Marc Webb. Avec Andrew Garfield, Emma Stone et Jamie Foxx.
Avant de parler de choses qui fâchent, je dois avouer que The Amazing Spider-Man 2 est bien mieux que le premier volet. Etant donné que je suis un grand fan de la trilogie de
Sam Raimi (et notamment de Spider-Man 2, sans conteste l’un des meilleurs films de super-héros à ce jour) et étant donné que Marc Webb avait mis
en scène le premier volet de façon assez catastrophique, j’ai été heureux de voir quelques modifications ont été apportées par ce second opus. Cela ne veut pas pour autant dire que j’ai
totalement adhéré, notamment car ce film n’inspire aucun frissons, aucune émotions (et pourtant il y avait largement de quoi faire à mes yeux) mais au moins je ne me suis pas totalement ennuyé
durant ces deux heures et demie de film. J’avais peur que The Amazing Spider-Man 2 soit un étron pas possible, notamment car les bande annonce étaient particulièrement mauvaises
et ce dont je me rends compte c’est que Sony ne sait pas du tout promouvoir son film. Il y avait de bien meilleures choses à mettre en avant mais étrangement ils n’ont rien du
faire. Le premier truc qui change (et qui m’a séduit forcément) dans ce second volet c’est la musique. Exit ce tâcheron de James Horner et bonjour Hans Zimmer.
Ce dernier donne beaucoup plus de perspective aux scènes et la musique ne se fait pas omniprésente et trop forte ce qui permet aussi de se laisser un peu plus emporter.
Ce n’est un secret pour personne que le combat le plus rude de Spider-Man est celui qu’il mène contre lui-même en tentant de concilier la vie quotidienne de Peter Parker et les lourdes
responsabilités de Spider-Man. Mais Peter Parker va se rendre compte qu’il fait face à un conflit de bien plus grande ampleur. Être Spider-Man, quoi de plus grisant ? Peter Parker trouve son
bonheur entre sa vie de héros, bondissant d’un gratte-ciel à l’autre, et les doux moments passés aux côté de Gwen. Mais être Spider-Man a un prix : il est le seul à pouvoir protéger ses
concitoyens new-yorkais des abominables méchants qui menacent la ville. Face à Electro, Peter devra affronter un ennemi nettement plus puissant que lui. Au retour de son vieil ami
Harry Osborn, il se rend compte que tous ses ennemis ont un point commun : OsCorp.
Je m’attendais également à ce que The Amazing Spider-Man 2 soit un échec comme le troisième volet de la saga de Sam Raimi, notamment à cause de l’overdose de
méchants. Sauf qu’il n’en est rien. Le film prépare petit à petit l’arrivée d’Electro, un méchant particulièrement sombre mais qui donne un côté électrique au film. Sans compter
sur le Bouffon Vert qui, sans être aussi jouissif que Willem Dafoe, parvient à nous donner envie d’en voir plus (il a intérêt de revenir dans le prochain film).
Dommage cependant pour un méchant qui n’apparait que quelques minutes dans le film et qui ne sert donc pas à grand chose. Pauvre Paul Giamatti. Pour en revenir à
Electro, le film fait tout pour que le personnage fonctionne. Que cela soit la musique de Hans Zimmer (notamment lors de cette séquence au Power Grid qui va nous
embarquer dans une orchestration symphonique électronique assez jouissive) ou encore les effets spéciaux plutôt réussis dans leur genre. Je suis toujours septique malgré tout pour Marc
Webb. On sent que ce dernier a fait des efforts, notamment quand il met en scène Peter dans les airs mais ce n’est pas suffisant. Les cadrages et les effets de style s’enchainent sans
que Marc Webb ne semble imprégner de réelle identité visuelle.
On se contente donc encore une fois de la caméra embarquée (un choix judicieux qui ne va être utilisé qu’une seule fois pendant quelques secondes malheureusement) qui avait déjà fait mouche dans
le premier volet. Le reste, bien qu’un peu moins saccadé reste encore légèrement faible. Je n’ai rien à redire sur Andrew Garfield. Ce dernier est toujours aussi convaincant dans
le rôle de Spider-Man. C’était le seul atout du premier film et logiquement il n’est encore dans ce nouveau volet. En plus de ça c’est l’acteur parfait pour faire passer l’humour
d’Alex Kurtzman, Roberto Orci et Jeff Pinkner (Fringe). On sent que l’histoire est beaucoup plus travaillée que celle du
premier volet. Avec un scénario plus fun et plus béton, on a donc un film beaucoup plus passionnant. Il y a quelques longueurs dont on aurait pu se passer, notamment quand The Amazing
Spider-Man 2 se fait trop insistant sur la relation entre Gwen et Peter (et Emma Stone est franchement toujours aussi lisse la polissonne) mais peu importe,
Spidey n’hésite pas à glisser quelques blagues qu’il balance au spectateur et qui font mouche.
Note : 6.5/10. En bref, après un premier volet particulièrement raté dont on pouvait seulement sauver Andrew Garfield, ce second volet, bien plus travaillé
mérite le coup d’oeil même si cela ne vaut toujours pas, visuellement parlant, la trilogie de Sam Raimi.