En dehors des murs de la ville, je me suis lancé à la recherche du bureau de poste et d'un guichet automatique. Le seul guichet de la place fortifiée refusait de cracher les billets de banque.
J'ai trouvé le bureau de poste, où le principe de file d'attente ne fonctionne pas. Tout le monde se lançait devant moi et il a fallu que je m'impose pour réussir à obtenir des timbres. C'est de là, dans une boîte à l'entrée du désert, que j'ai posté mes cartes postales.
Je n'ai pas trouvé de guichet automatique, mais j'ai déniché un gamin qui a réparé la semelle de ma chaussure, qui menaçait de se détacher complètement. Comme partout ailleurs, il aurait souhaité que je lui donne le change exact, ce que je n'avais pas. Et comme par hasard, les Indiens finissent toujours par trouver quelques sous qui traînent pour nous donner du change.
On m'a plus tard placé dans un autobus vers Jodhpur, ce genre d'autobus qui attend sur le côté de la route ou qui s'arrête un peu partout sans qu'on sache vraiment où on est. Par pur hasard, je suis assis à côté du seul autre Blanc du bus.
Au bout de la route, il y avait Jodhpur. On nous a abandonnés dans une station-service. Personne ne m'y attendait. Il a fallu quelques appels pour arriver à comprendre que le terminus était inaccessible pour une étrange raison et que ce n'était pas où nous devions aboutir.
J'ai finalement abouti sain et sauf à mon hôtel, Castel View Homestay, au fond d'une ruelle. Ma chambre, comme le démontre la photo, était particulièrement luxueuse. J'avais enfin de l'eau chaude. Il y avait aussi un superbe restaurant sur le toit avec une vue sur la forteresse.
Alors que je mangeais seul, un des propriétaires, un homme de 22 ans, est venu discuter avec moi pour améliorer son anglais. Nous sommes devenus amis et il s'est assuré que tout se passe bien pour moi.
Jodhpur a été mon deuxième coup de coeur, après Varanasi.