Udaipur
Peut-être est-ce parce que la vie sociale des voyageurs est plus facile à Udaipur. Peut-être est-ce le soleil qui plombait qui me mettait de bonne humeur. Ou peut-être était-ce la ville elle-même. Toujours est-il que mon court passage à Udaipur figure parmi mes meilleurs souvenirs de l'Inde.Marché de légumes
Après le déjeuner, je suis parti explorer avec deux autres voyageurs. Nous nous sommes butés à la tour de l'horloge, avons observé le marché de légumes directement dans la rue et visité un grand temple. Il y a, à Udaipur, un rythme de vie moins effréné que dans le reste du Rajasthan. On déambule, on prend son temps et il y a des surprises partout où on pose les yeux.Nous avons sauté sur l'occasion pour descendre en pleine ville et laisser la barque rentrer sans nous. Là, sur le toit d'un édifice, un restaurant franchement bien situé nous a permis de manger tout en appréciant la vue sur le lac.
La vue y était effectivement imprenable. Le palais lui-même, outre la vue qu'il offre, n'a rien de bien intéressant. Il est plus ou moins laissé à l'abandon. Mais de là, on voit aussi la nature qui ceinture la ville d'Udaipur.
Palais de la Mousson
Au retour, nos chauffeurs nous ont fait descendre près d'un théâtre où un spectacle traditionnel se tient chaque soir. La danse et le jeu de marionnettes fait sourire les spectateurs. Évidemment, la foule est composée surtout d'étrangers. Le clou de spectacle : une femme qui danse avec cinq ou six pots empilés sur sa tête.De là, nous sommes allés manger dans un restaurant huppé avec vue sur le palais. Le serveur, en apercevant ce groupe de backpackers, a compris qu'il ne ferait pas ses meilleures ventres de la soirée. De fait, il a jugé qu'il n'était pas nécessaire d'être sympathique.
À nouveau, nous sommes rentrés à pied, dans la pénombre. En voulant prendre un raccourci, nous sommes tombés sur un revendeur de drogue qui n'était visiblement pas tout à fait lucide. Une chance que nous étions en groupe. Il m'a accroché par le bras, me demandant si je me rappelais de lui. Et il n'avait pas l'intention de me lâcher. J'ai réussi à me libérer et nous avons poursuivi notre route en toute sécurité. Nous l'entendions encore chahuter en sourdine.
À l'auberge, le propriétaire sympathique a accepté de nous cuisiner des crêpes pour le dessert, même s'il avait déjà fermé sa cuisine pour la nuit... Tout à coup, j'étais triste de devoir quitter si vite.
Vue du palais de la Mousson