Que peut-on faire d’un cochon quand on est un pêcheur démuni à Gaza, qu’on héberge des soldats israéliens sur son toit, et qu’on sait que cet animal répugne aussi bien aux juifs qu’aux musulmans? La réponse – partielle – est dans ce film plein d’humour et de poésie, où Sasson Gabay rayonne.
Notre pêcheur, d’abord perplexe, finit par trouver une solution économiquement viable avec la colonie toute proche, et qui élève aussi des porcs. Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, si la sécurité locale ne s’en mêlait, et si notre pauvre pêcheur, imprudent, ne promettait de commettre un attentat avec son cochon, pour justifier la présence de cet animal impur. Hélas, comme pour beaucoup d’autres excellents films sur ce conflit, l’idée originale du film finit par s’épuiser, sans solution de sortie. Le cochon de Gaza nous laisse donc sur notre faim, si l’on peut s’exprimer ainsi…