Between small and big lies, Pierre Salvadori's film plays on appearances to make us laugh. In Priceless, the director has transformed a little shy waiter in a billionaire to seduce a rich heiress. In Beautiful Lies, it is an anonymous love letter, re-addressed to a sad and lonely woman, which will be used as a trick. His latest film, In the Courtyard continues to play with this truth.More in English >> (Translation in progresss, come back later)
Antoine (Gustave Kervern) est un musicien en déchéance. Ne croyant plus en lui, il décide de mettre fin à sa carrière. Il s'oriente alors vers des métiers précaires. Aiguillé par sa conseillère en reconversion, le protagoniste postule à une offre pour devenir gardien d'immeuble. Contre toute attente, il obtient le poste grâce à l'appui de Mathilde (Catherine Deneuve). Par ailleurs, cette dernière est prise d'angoisses sévères suite à l'apparition de fissures dans le mur de son appartement. Peu à peu, ce fait obsédant va la faire tomber dans la folie. Antoine se prend alors d'amitié pour cette femme, qu'il décide d'aider.
© Roger Arpajou
Pierre Salvadori oublie son égérie d'antan, en la personne d'Audrey Tautou, et décide de mettre en scène une autre grande comédienne du cinéma français. A cette occasion, il a concentré son écriture sur le personnage féminin afin de donner un rôle sur mesure à Catherine Deneuve. Avec ce fort potentiel comique, utilisé notamment dans Palais Royal (Valérie Lemercier) ou Potiche (François Ozon), l'actrice interprète ici encore avec justesse une femme drôle mais malade.Son compagnon de jeu, Gustave Kervern, n'est pas en reste puisqu'il donne une vision nonchalante à ce concierge dispersé dans son propre monde. En cela, le film tire son épingle du jeu grâce à la caractérisation de ses personnages et à la qualité de ses interprètes. Socle d'une confusion des genres, le réalisateur réalise une vraie comédie dramatique menée par un humour noir dévastateur. On rit aux éclats de choses graves. En fer de lance, cette maladie psychiatrique qui fait dire n'importe quoi à cette pauvre Mathilde.
En contraste, le film est nourri par une tristesse ambiante liée à l'enfermement des protagonistes dans leur mal être. La cour apparait d'ailleurs comme cette métaphore de ce cloisonnement psychologique qui a tout d'une cour des miracles où on croise colocataires fous, chien, militaire ou autre secte.
Témoin d'une vie dure et mouvementée, les propos du réalisateur sont source d'espoir, faisant de ce film un hymne à la guérison.
Antoine Corte
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