Comprendre que la tache bleue, au loin dans la mare, était une grenouille, n’était pas chose évidente : je remercie chaleureusement les amis qui ont identifié l’animal et m’ont permis de le voir.
L’amphibien dont il est question flottait tranquillement dans un chenal du Marais des Bris, sur l’île d’Oléron, pas bien loin d’autres grenouilles standards donc vertes : je rappelle que c’est la saison peace and love et que les mots des anoures s’échangent en mode rauque sur les mares et les étangs.
Mais pourquoi ce joli bleu au lieu du vert banal ? j’ai trouvé un début de réponse sur des forums un peu ancien, et dans une note d’un blog que je ne connais pas par ailleurs. J’attends donc d’éventuelles informations complémentaires avec une certaine impatience.
Le bleu serait lié à une anomalie génétique touchant environ un individu sur 10 000 : je me la pète grave en constatant la rareté de ce que j’ai vu samedi. Cette anomalie serait une insuffisance en pigments jaunes, ceux qui, mêlés au bleu, font le vert, comme avec les tubes de peinture. Cette insuffisance en jaune serait produite par une déficience du gêne fixant les caroténoïdes dans l’organisme, responsable de la couleur jaune (qui donne le vert chez la grenouille et le rose sur les cuisses des humains).