Imaginez que vous êtes dans une foule dense chaque fois que vous sortez. Que le bruits des travaux est fort et vous vrille la tête. A l’intérieur, la musique va trop fort. Les gens parlent dans tous les sens, élèvent la voix, c’est un bruit de fond qui ne s’arrête pas. Tout le monde vous sollicite sans arrêt. Les gens vous bousculent. Ils s’approchent trop de vous quand ils vous parlent. Votre espace vital est sans cesse envahi. Et c’est comme ça toute la journée. Tous les jours ou presque.
C’est fatiguant, non?
Eh bien, la vie d’un schizophrène, ça ressemble à ça. Sauf que les gens vous disent "Mais t’es fatigué de quoi?’. Parce que pour les autres, il n’y a en réalité pas tant de monde que ça, le bruit n’est pas très fort, les gens gardent leurs distances et ne vous harcèlent pas de questions. Quand je vais bien, je ressens la même chose qu’eux. Mais si je vais mal, tout est multiplié par dix.
Alors, oui, je rentre et je suis épuisée, j’ai un besoin vital de calme et c’est aussi pour ça que j’aime vivre la nuit. A cause de la solitude et du silence. Pour me reposer de cette fatigue dont les gens ne comprennent pas la source.
Classé dans:Réflexions personnelles