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Merci à François R. pour cette jolie fable qui ressemble presque au vécu de certaines entreprises ;-)
Il était une fois une Fourmi productive et autonome qui travaillait dans la bonne humeur et surtout très efficacement chez Frelon & Cie.
Le Frelon (enfin, le fils du créateur… "Frelon Junior"), qui est le PDG ambitieux de l’entreprise où travaille notre laborieux insecte, décida qu’il était temps de donner une plus grande ampleur à son activité (un "coup de pied dans la fourmilière" ;o), et il créa sur le champ un poste de manager (la Coccinelle) pour organiser le travail de la fourmi.
La Coccinelle ne pouvait occuper un poste aussi prestigieux et avec autant de responsabilités sans l’aide d’une secrétaire compétente (l’araignée).
Elle fut donc embauchée pour l’aider dans la préparation des nombreux projets d’amélioration proposés par ce jeune cadre dynamique.
Suite aux rapports pléthoriques et si pertinents de la Coccinelle, le PDG demanda la simplification de sa tâche de lecture en rédigeant des analyses plus synthétiques.
Comble du raffinement, il exigea que l’on mette en place les sacro-saints tableaux de bords que toute entreprise dynamique se devait d’avoir.
Tableaux de bords où devraient figurer, en très gros, "les fameux indicateurs d’activité" témoins de la croissance tant attendue…
1er résultat : l’embauche pour cette tâche complexe d’un cafard au poste de contrôleur de gestion.
Étrangement, notre fourmi heureuse commença à perdre en qualité de travail et en productivité.
Pire, elle se plaignait.
Que disait-elle pour expliquer son absence de résultats ?
"J’ai trop de paperasserie et de réunion à faire et pas assez de temps pour travailler."
Quelle ingrate !
Le Frelon, PDG au courage et l’intelligence indéniable, n’écouta pas les cris du triste insecte et créa très logiquement le poste de chef de service (la Cigale) pour superviser, au plus près, la fourmi rétive.
Suite à ces nombreuses embauches, il fallut investir en moyens nouveaux (locaux, véhicules, ordinateur, serveur réseau, etc… ) et surtout bien les gérer et on assistât à l’avènement tant attendu des services supports, sans lesquels une entreprise ne peut être moderne : communication, marketing, logistique, RH (?) et qualité évidemment…
Pendant ce temps-là, la fourmi était de moins en moins heureuse et productive.
Les arrêts maladies se succédèrent et son état tant physique que psychique se dégradait à vue d’œil.
Frelon junior, n’étant pas insecte à baisser les pattes, se rendit compte de la dégradation de la rentabilité et eut l’idée de faire appel aux services d’un consultant, M. Hibou (et Émeraude RH alors ?) pour un diagnostic généralisé qui préconisa comme très souvent une réduction drastique des effectifs.
Qui fut la 1ère victime du plan de licenciement ?…
La fourmi évidemment !
Toutes ressemblances avec des entreprises réelles ne seraient que pure coïncidence !
Allez, au plaisir de vous lire.