Préparation avec le groupe Fontenay Socialiste de l'intervention de ce soir lors du débat sur le budget 2014. Une intervention concise autour d'un budget rendu difficile en raison des contraintes, des lourdes et pesantes contraintes, placées sous le sceau du dogme des 3% du déficit public.
Les collectivités souffrent de la baisse chronique et continue des dotations de l’État, lesquelles pèsent en moyenne pour 27% des recettes dans les budgets locaux. En effet, alors que le gouvernement entend réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’ici à 2017 et a déjà mis les collectivités au régime sec et prévoit de leur imposer de nouvelles restrictions. Après la décision d’une baisse annuelle de dotations de 1,5 milliard sur 2014 et 2015, il vient en effet, d'imposer une nouvelle réduction de 1,5 mililiard par an de la dotation de l’État en 2015, 2016 et 2017. Pire, cette punition serait appliquée annuellement aux collectivités jusqu’en 2017.
Le groupe va ce soir dans le cadre de ce budget drastique de poser les priorités en renforcant les solidarités, de maintenir les services à la population et de poursuivre le développement de notre ville. Notre groupe sera l'expression des socialistes qui refusent l'austérité imposée et prendra part au vote et en assumera la co-responsabilité avec la majorité municipale. En 2013 le président du groupe PS s'était illustré en mettant en scène une manoeuvre visant à trouver des arguties de clivage avec la majorité municipale pour nourrir ses ambitions municipales. Ce fut une farce unique dans nos annales muncipales se traduisant par ce refus de prendre part au vote d'un budget qu'il avait aidé à monter! Notre groupe socialiste fontenaysien sera celui de la rigueur morale, du refus de l'expression personnelle au détriment de l'intérêt général. Le Parti Socialiste s'est dissout dans l'absurde!
Lors de ce Conseil Municipal le groupe Fontenay Socialiste présentera également un voeu au caractère poltique et symbolique très fort. En voici le contenu.
VŒU EN FAVEUR DE LA REINTEGRATION DANS NOTRE MEMOIRE COLLECTIVE DES FUSILLES « POUR L’EXEMPLE » DE 1914-1918.
Le Conseil Municipal, en sa séance plénière réunie
le 29 avril 2014
Considérant que la commémoration du centenaire de la guerre de 14/18 donne déjà donnera lieu, dans notre commune comme dans toute la France, à de nombreuses initiatives institutionnelles ou associatives rendant notamment hommage aux 11 millions de morts causés par ce conflit,
Considérant que la Première guerre mondiale, pour notre seul pays, est responsable de la mort de près de 1,3 millions de soldats français, en a blessé 3 millions après en avoir mobilisé 8 millions d’hommes durant quatre années,
Considérant qu’en plus de toutes ces victimes mortes au combat dans des conditions terribles, dont aucune ne doit être oubliée ni mise en concurrence avec les autres, il semble établi par tous les historiens, que l’armée française condamna à mort autour de 2 500 de ses propres soldats et en fusilla plus de 650 « pour l’exemple » afin généralement de faire régner la discipline militaire, à quoi il faudrait ajouter ceux qui ont subi des exécutions sommaires, l’exposition à une mort certaine, la condamnation aux travaux forcés, et dont le nombre n’est pas exactement connu des historiens,
Considérant qu’il semble établi que ces 650 exécutions « pour l’exemple » se sont généralement déroulées dans des conditions totalement arbitraires, pour des raisons absurdes, durant lesquelles les droits de la défense n’étaient pas assurés, et que ces exécutions avait d’abord, selon l’Etat major, pour volonté d’avoir un vocation exemplaire et « un effet dissuasif » sur le reste de la troupe,
Considérant qu’il est temps de réintégrer la mémoire de ces hommes fusillés dans notre mémoire collective et qu’il n’y a pas lieu de célébrer à l’occasion du Centenaire de la guerre de 1914 – 1918, des morts plus nobles ou plus dignes de pitié, des victimes plus innocentes ou plus consentantes,
Considérant que déjà, M. Lionel Jospin lorsqu’il était Premier Ministre en 1998, avait demandé, lors d’un discours à Craonne, que ces fusillés « réintègrent aujourd’hui pleinement notre mémoire collective nationale » et que M. Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, lui avait fait échos en 2008 à Verdun en déclarant : « Je veux dire au nom de la nation, que beaucoup de ceux qui furent exécutés ne s’étaient pas déshonorés, qu’ils n’étaient pas des lâches »,
Considérant qu’il est établi, selon tous les historiens, qu’il est impossible de bénéficier d’archives permettant de façon rigoureuse de réexaminer au cas par cas les raisons précises qui avaient entraîné que ces 650 soldats soient fusillés,
Considérant que dans ces conditions, la réhabilitation morale et civique des soldats « fusillés pour l’exemple » ne peut être que générale et collective,
Considérant que Fontenay-sous-Bois entreprend de commémorer par diverses manifestations le centenaire de ce conflit en association avec notre ville sœur de Trucy, martyre de conflit,
Considérant que rejoignant les communes et départements engagés dans ce travail de mémoire Fontenay-sous-Bois s’honorerait à prendre des initiatives rendant hommage aux « Fusillés pour l’exemple »,
Le Conseil Municipal de Fontenay-sous-Bois réuni en séance plénière le mardi 29 avril 2014 émet le vœu que la ville de Fontenay-sous-Bois considère comme étant juste et légitime ce combat pour la réhabilitation publique et collective de tous les fusillés pour l’exemple de la guerre de 14-18 et demande au Président de la République de revenir sur son refus de refermer dans la dignité de chapitre douloureux de notre histoire.
Vœu présenté par le groupe