De nombreuses femmes atteintes du cancer du sein au stade précoce travaillent au moment du diagnostic et vont poursuivre leur vie, après traitement, sans récidive du cancer. Le Dr Reshma Jagsi de l’Université du Michigan s’est donc attachée à préciser les effets d’une chimiothérapie sur l’emploi des survivantes du cancer du sein, à un stade précoce. Son étude a suivi 2.290 femmes diagnostiquées avec un cancer du sein non métastatique dont 1.536 jusqu’à durant 4 ans.
Parmi les 1.026 patientes âgées de moins de 65 ans au moment du diagnostic,
· 76% étaient salariées avant le diagnostic,
· Parmi ces femmes salariées, 30% avaient perdu leur emploi au cours du suivi.
· les femmes traitées par chimiothérapie ont un risque de perte d’emploi plus élevé que les femmes non traitées par chimiothérapie (38 vs 27%),
· les femmes ayant reçu une chimiothérapie au moment du diagnostic ont un risque accru de 40% de « se retrouver au chômage ».
· Enfin, une femme sur 2 sans emploi à l’issue de son traitement déclare son souhait de (re)travailler
· et 31% cherchent activement du travail.
Informer les patientes…De nombreux médecins estiment que les patientes peuvent bien s’absenter de leur travail pendant le traitement et qu’elles « rebondiront » ensuite. Ces données prouvent le contraire et on peut penser d’autant plus, avec la situation actuelle du marché de l’emploi. Il s’agit donc, pour les chercheurs de pouvoir identifier les patientes qui ne retirent que peu d’avantages de la chimiothérapie et pourraient éventuellement l’éviter. Dans l’autre sens, les patientes qui reçoivent une chimiothérapie « justifiée » doivent bien intégrer les conséquences possibles du traitement, dont ses implications sur l’emploi et les revenus.
Source: Cancer via Eurekalert (AAAS) Receiving chemotherapy after a breast cancer diagnosis may affect a patient’s employment