L’étude menée par des chercheurs de plusieurs universités américaines avec la collaboration de l’US Air Force a rapproché les données d’IMC de 98.009 militaires, des données d’altitude de leur lieu d’affectation, pour les militaires diagnostiqués en consultation en surpoids, de janvier 2006 à décembre 2012. Les chercheurs ont également étudié l’évolution de l’IMC en fonction de la succession des affectations sur une durée moyenne de suivi de 3,2 ans.
Les facteurs de confusion, tels que l’âge, l’ethnie, le sexe, … ont été pris en compte.
L’analyse constate que,
· les participants présentent un risque relatif plus faible d’être diagnostiquée comme obèses lorsque stationnés à haute altitude (>1.960 m) vs à basse altitude (<980 m).
· HR est < de 41 % dans le groupe de haute altitude vs basse altitude.
· Une fois tous les facteurs de confusion pris en compte, ce risque d’obésité en haute altitude reste inférieur de 17% au risque en basse altitude.
Les chercheurs concluent que vivre en haute altitude est associé à des taux inférieurs de nouveaux diagnostics d’obésité, cependant le mécanisme et la relation méritent d’être mieux compris. Car si
le manque d’oxygène en altitude peut constituer une explication plausible, avec une réduction de l’appétit liée à l’augmentation des niveaux de leptine sous l’effet de l’hypoxie, cette recherche n’en fait pas la démonstration. Enfin, les apports nutritionnels et la quantité d’exercice physique n’ont pas été pris en compte.
Cependant, ces résultats posent la question des effets sur l’IMC ou la masse graisseuse d’un environnement pauvre en oxygène.
Source:PLOS One April 16 2014DOI: 10.1371/journal.pone.0093493Lower Obesity Rate during Residence at High Altitude among a Military Population with Frequent Migration: A Quasi Experimental Model for Investigating Spatial Causation (Visuel© Dudarev Mikhail – Fotolia.com)