Espérant terminer sur ce sujet aujourd’hui ,je m’étonne de ne pas avoir reçu de mes lecteurs des questions dans le genre de celle-ci ! »OLIVIER, avez-vous des dons de double vue, pourquoi nous avoir parlé de Siemens la semaine dernière … ? »
Il est absolument inutile que je vous parle des diverses catégories de turbines , celles associées aux centrales nucléaires et celles qui sont actuellement accouplées aux énergies renouvelables ; je ne vois pas qui , en dehors de quelques-uns de mes lecteurs seraient concernés par ces sujets !!!!
Je vous propose aujourd’hui d’examiner les propositions de quelqu’un qui n’est autre que MR BERNARD BIGOT Administrateur général du CEA et des énergies renouvelables .
Dans un entretien exclusif accordé AU magazine Industrie & Technologies, Bernard Bigot,a présenté sa vision sur la politique qui devrait prévaloir dans le secteur de l’énergie.je n ai pas le droit de citer in extenso cet article et j’en écarte diverses considérations et remarques générales pour vous en citer le cœur …..
COPIER-COLLER : « le nucléaire garde toute sa pertinence, car il présente un niveau de risque très élevé quant à ses conséquences, mais hautement improbable, et de forts bénéfices. Il est notamment incontournable pour substituer les énergies fossiles et compenser l’intermittence et le caractère diffus des énergies renouvelables. Il offre de plus une stabilité des prix dans le temps, si l’installation est pérenne, puisque près de 90% des coûts sont liés à l’investissement, et 10% seulement au combustible, à l’exploitation, au démantèlement et à l’assainissement. »………..
« Pour que nous puissions assurer notre indépendance vis-à-vis des énergies fossiles, et que l’énergie nucléaire puisse couvrir demain 50% des besoins en électricité, conformément aux objectifs fixés par le Président de la République, il faut lancer la construction de 35 réacteurs. On ne peut en effet pas estimer que la durée de vie des centrales actuellement en fonctionnement excèdera les 55 ou 60 ans. A l’horizon 2050-2055, toutes les centrales qui existent aujourd’hui auront été arrêtées. Il faut donc construire avant de fermer, d’autant plus qu’entre le lancement d’une centrale et sa connexion au réseau, huit à dix ans s’écoulent. »
« Après Flamanville, nous disposerons de retours d’expérience pour optimiser l’EPR. Reste une question à résoudre : celle de la gestion des combustibles usés de ces réacteurs, le problème étant très clairement aujourd’hui de gérer le plutonium, ce que les réacteurs actuels ne permettent pas. D’où l’importance d’aller vers une quatrième génération, permettant le multi-recyclage du plutonium. A l’horizon 2050, il nous faudra à la fois un parc de réacteurs à eau pressurisée type EPR ou Atmea et un ou deux réacteurs à neutrons rapides permettant le multirecyclage du plutonium. Ce qui permettra d’envisager l’avenir du parc nucléaire non pas sur 50 ans mais sur…plus de 8000 ans ! »
MON COMMENTAIRE
1/ Le nucléaire ne peut garder sa pertinence que s’ il est soumis à d’une part à un strict suivi de EDF par un ASN/IRSN indépendant et d’autre part à une politique lucide et réaliste de l’énergie et il n’est pas évident que la politique de la CEE soit complétement cohérente avec celle de la France déjà à court et moyen terme , à la fois sur les solutions techniques et sur les tarifs de l énergie….
2/ Nous n’avons pas actuellement les moyens financiers pour assumer à la fois le » GRAND CARENAGE » des REP ( 55 milliards ) et pour lancer 35 tranches nouvelles , selon ses termes « en 2019, avec la restitution des travaux d’avant-projet détaillé réalisé avec les industriels français et étrangers » . NOUS N’AVONS NI LES SITES NI L’ACCEPTATION SOCIETALE NI SURTOUT LES BUDGETS … De plus le choix de l’ATMEA est dépendant de la réalisation d’un proto QUI N’EXISTE PAS ENCORE
3/Il court sur notre tète le risque d’ une telle aggravation des conditions climatiques qu’elles durciraient si drastiquement les paramètres de telles nouvelles tranches que nous devons y réfléchir VRAIMENT à deux fois . La persistance du recours aux solutions carbone/ gaz etc. de beaucoup de nations grandes ou petites et l absence de solutions aux problèmes de stockage CO2 aggravent les risques climatiques …..