et puis le silence reprend règne
les herbes frémissent. Peut-être qu’elles saignent
au-dedans
comme ces hommes
qui reviennent des champs
un peu plus vieux
qu’au matin
un peu plus absents d’eux-mêmes
sans mémoire et sans poème.
***
André Laude (1936-1995) – Mémoires fixes 1977-1987 (1989)