Pour mémoire, la réforme Peillon était basée sur 3 principes :
- 24 heures d'enseignement réparties sur 9 demi-journées
- organisées les lundi, mardi, jeudi et vendredi, et le mercredi matin à raison de 5 h 30 maximum par jour et de 3 h 30 maximum par demi-journée
- la durée de la pause méridienne ne peut être inférieure à 1 h 30.
On se souvient aussi des grandes ambitions de la réforme des rythmes éducatifs (et non pas des rythmes scolaires d'ailleurs), organisant la semaine autour du rythme de l'enfant pour :
- faire de tous les temps de la journée
- organiser les temps de l'enfant à l'échelle d'un territoire
- lutter contre les inégalités et favoriser la réussite scolaire.
Las, les surenchères partisanes auront eu raison de cette juste réforme (difficile de convenir qu'elle était bonne), qu'elles aient été le fait des formations politiques, des inspecteurs de l'Education nationale, des enseignants, des associations d'élus et même des animateurs. Il y avait une vraie possibilité d'être reconnue pour ce qu'elle est. Il faut maintenant apaiser les foules pour que le reste du quinquennat ne soit pas pourri par ce dossier.
Personnellement, je regrette les atermoiements du gouvernement. Avec quelques uns, très peu il faut l'avouer, nous étions convaincus que cette réforme pouvait représenter une vraie opportunité pour notre pays, à travers une meilleure prise en compte des enfants dans l'organisation sociale. Et la fin d'une société dont les normes scolarocentrées ont produit des adultes inquiets de l'avenir. Pour moi, c'était l'enjeu de la réforme : un peu comme le jazz en musique, s'accorder sur le rythme pour donner plus de liberté...