Forcément, avec ces derniers évènements, les commentaires des proches et des moins proches ont été intéressantes à entendre. Parcours atypique, parcours opportuniste, chacun aura sa vision. Pour moi une chose est certaine, j’assume mon itinéraire politique et j’assume ma vision personnelle de la gauche, de mon engagement pour la semaine des 4 jours, d’une république de droits et de devoirs, du constat de politiques économiques surannées de droite comme de gauche. Voilà pour mes orientations ; elles sont les mêmes aujourd’hui et elles étaient les mêmes hier.
Aussi, c’est avec un certain amusement que j’ai vu fleurir sur twitter les avis définitifs et souvent peu sympathiques des défenseurs de la Vraie Gauche ; celle qui année après année, se coupe de ses bases populaires à mesure qu’elle même est « contaminée » par une approche sociétale qui prend le pas sur la réalité quotidienne de ces dernières. Et pour tout dire, il y a déjà fort longtemps que j’apparaissais comme un traitre du fait de ma faible inclinaison à parler de sentiment d’insécurité quand dans un nombre non négligeable de quartiers, l’insécurité a laissé place à des zones de non droit. Sans compter les éructations de certains leaders qui dépassent et de loin le cadre démocratique ; non Manuel Valls n’est définitivement pas le frère caché de Marine Lepen.
Chez les « vieilles » connaissances, quelques uns ont fait part de leur désarroi, de leur incompréhension d’accepter une proposition d’un Maire UMP, je peux simplement comprendre leur réaction. Je puis simplement dire que je ne me reconnais plus dans les débats nationaux où au fond les discours ne sont plus que le fruit de circonstances politiques liées à la seules conquête du pouvoir. Désabusé par ce constat, plus que jamais je me recentre sur le local et sur ce point, et je l’ai déjà écrit, la différence gauche/droite a vécu depuis bien longtemps.
Non ce qui m’a le plus étonné, c’est le nombre d’amis et de copains qui me connaissent plutôt bien, trouver ça très bien. Chez ceux plutôt orientés à droite, c’est somme toute assez normal - je retrouve la raison… -. Chez ceux avec qui je partage une certaine proximité politique et pour certains plus à gauche que moi, nombreux m’ont félicité et m’ont encouragé et plus encore si ils sont Roubaisiens.
Car comme moi, l’équipe en place – et le Maire en premier lieu – sait qu’elle n’a pas le droit à l’erreur car c’est probablement la dernière chance pour que Roubaix se redresse. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Maire sortant n’avait recueilli qu’un petit 20% au soir du premier tour.
Au final, ce choix détonnant aura été conforté par les amis et également par quelques personnes qui me suivaient depuis quelques années sans que je les connaisse. Sinon… c’est quoi le boulot au sein d’un cabinet et les enjeux de Roubaix ? On en reparlera.