Quoi penser de la reformation d'un groupe autrefois chéri - il y a plus de vingt ans, une éternité - quand, entre temps leur leader ne fait qu'enchaîner les disques moyens voire franchement ratés depuis plus d'une décennie, que leur emblématique bassiste a préféré lever les voiles et que les quelques EPs sortis depuis le début de l'année sont au mieux passables au pire consternants ? Pas grand chose à priori. Qu'il faudra sûrement passer son chemin lors de la sortie de l'album. Pour rester sur un bon souvenir. Quand "Trompe le monde" n'était pas encore à prendre au pied de la lettre. Ce seulement cinquième disque "Indie Cindy" sent donc bon le cocufiage de toute une jeunesse biberonnée au toujours indépassable "Doolittle". Et puis la première écoute désarçonne un peu, c'est loin d'être aussi dégradant que prévu. Bien sûr, il n'y a plus ce rock "montagnes russes" imprévisible qui faisait le sel de leur musique.
C'est du rock plus adulte, plus calibré, plus carré, plus basique aussi. Mais au final, plutôt bien foutu. Black retrouve avec ses anciens acolytes le côté mélodique - les célèbres "ouhouh" - cher aux Pixies. Cela n'aurait pas dû nous surprendre mais à l'écoute de la production de Black depuis 20 ans (depuis "Teenager of the year" pour faire court), c'est plus qu'amende honorable. Pour un peu, j'irais bien les revoir sur scène. Surtout pour l'ancien répertoire, faut pas pousser quand même...
Clip de "Indie Cindy" :
Clip de "Magdelena" :
Clip de "Andro Queen" :