Turn // Saison 1. Episodes 2 et 3. Who By Fire / Of Cabbages and Kings.
Je dois avouer que Turn est une série qui malgré son potentiel tourne un peu au vinaigre. Ce n’est pas une série honteuse, notamment car la prestation de Jamie
Bell est très soignée et que les décors sont assez intéressants mais au delà de ces aspects plus esthétique et plastique qu’autre chose, le scénario parfois parfois un peu de passion. On
sent pourtant qu’il y a des choses à dire sur cette histoire d’espionnage à une époque que l’on ne connait pas nécessairement. Mais la plongé sans être ridicule manque cruellement de fond. Le
scénario est souvent creux et ce n’est pas du tout la digne successeur de Mad Men, Breaking Bad ou encore la magnifique Rubicon (et je ne cesse
de pleurer la fin de cette série). Ces deux épisodes font donc suite à un pilote assez laborieux. La première partie de celui-ci n’était pas à la hauteur de mes attentes. La série se concentrait
sur trop d’effets de style et ne cherchait pas vraiment à mettre en scène une introduction. Il fallait attendre la seconde partie de ce premier épisode pour réellement voir du potentiel. Ce n’est
pas ce qui est nécessairement exploité dans ces deux épisodes. Cela ne veut pas pour autant dire que je trouve qu’ils ont échoué de partout.
A commencer par « Who By Fire » se concentrant sur Will Robeson, un vendeur d’huitres local qui a une relation illégale avec Joyce qui va nous emmener vers quelque
chose de beaucoup plus sanglant. Bien entendu, cela ne pouvait pas se dérouler d’une autre façon. Ce que j’ai tout de même apprécié derrière tout ça, c’est le fait que la série cherche à nous
introduire des éléments d’espionnage à cette époque. On a déjà pu voir l’espionnage dans de nombreuses circonstances à la fois modernes (Rubicon, 24,
Homeland) mais aussi un peu plus rustiques (The Americans) ces dernières années. Mais je trouve que finalement, cette série est une lecture intéressante de
l’espionnage. Dommage qu’ils ne creusent pas suffisamment l’histoire. Le meurtre de Joyce était donc un point de départ intelligent qui cherche à nous offrir quelque chose à moitié suspicieux.
Cependant, la série ne cherche pas à aller suffisamment loin. Notamment du point de vue de Rogers. Ce dernier est un personnage qui a de quoi nous raconter énormément de choses et sa place dans
l’épisode est assez bien définie (mais ce n’est pas suffisant à mon humble avis).
J’espère sincèrement que Turn va se décanter à un moment ou à un autre mais je n’ai pas l’impression que cela soit au menu pour le moment. Malgré tout, je suis content de voir que quelques petites dynamiques de la série sont bien exploitées dans ce troisième épisode. Cela permet à l’épisode d’être beaucoup plus cohérent que les deux précédents et de nous offrir quelque chose d’assez efficace par moment. Notamment car l’épisode se concentre sur deux points intéressants : la loyauté et la responsabilité. Tout ce qui se déroule autour de Simcoe, General Scott et Tallmadge fonctionne plutôt bien. Disons que c’est une manière intelligente pour Turn de creuser un peu plus l’aspect historique de la série alors que l’on nous parle de la potentielle défaite de Washington dans le New Jersey. Ensuite nous avons la petite histoire d’Abe et Judge Woodhull à New York. Là aussi la série tente de nous plonger dans d’autres histoires assez différentes et ce n’est pas une mauvaise chose. Pourtant, je n’ai pas ressenti grand chose en tant que téléspectateur. J’ai plutôt l’impression que la série est assez fainéante. Finalement, ces nouveaux épisodes de Turn sont assez décevants dans leur ensemble et ne nous permettent pas vraiment d’évoluer dans une direction assez efficace son genre. J’ai encore envie de voir de nouveaux épisodes de Turn (les deux prochains seront décisifs).
Note : 4.5/10 et 5/10. En bref, ça évolue mais peut-être pas suffisamment à mon humble avis.