Le billet de JPROCK :
Avec cinq artistes à l’affiche répartis dans deux salles en l’occurrence l’Orangerie et la Rotonde, cette soirée permet au
public de découvrir de nouveaux acteurs de la scène musicale pour un prix démocratique.
Objectif pour moi ce soir : Olivier Juprelle, Da Silva et Peter, Peter. Je ferai donc l’impasse sur Kennedy’s Bridge et les Recorders.
On commence avec Olivier Juprelle, connu pour ses collaborations avec Mud Flow,
Vive La Fête et Jeronimo et qui est de retour sur scène avec un album solo en français enregistré au Jet Studio à Bruxelles.
Avec des arrangements assez rock et une voix qui n’est pas sans rappeler parfois Jean Louis Murat , le Bruit et la Fureur ( le nom dudit album) sonne sur scène entre nouvelles technologies et old
school, alternant ambiances feutrées et rugissements électriques.
Dandy décalé, perdu entre sobriété, émotion et brutalité, l’homme séduit et étonne avec un set de trente cinq minutes assez abouti qui s’avère passionnant
magnifiquement épaulé par Jeronimo à la guitare et par l'inépuisable Jean François Assy (Daan) au violoncelle et à la basse.
Du bon boulot.
Direction l’Orangerie pour le concert de Da
Silva, qui n’a pas attiré la grosse foule, le public étant plutôt clairsemé.
Pour être franc, je ne suis pas très fan du travail du français tatoué qui m’a toujours un peu ennuyé et ce n’est pas l’écoute de son cinquième album Villa Rosa sorti en 2013 qui m’a fait
changer d'avis.
Trop conventionnel, pas assez fou ni émouvant à mon goût, Da Silva livre un set qui ressemble à son oeuvre discographique
et qui plaît sans doute aux fans de l’artiste, mais qui ne m’emballe pas plus que ça.
Après une petite demi-heure d'écoute je rejoins le bar, plutôt déçu de ce que j’ai pu voir et entendre.
Décidément le français d’origine portugaise n’est pas du tout ma came.
C’est l’heure de s’envoyer une petite chope dans le gosier en compagnie de mon ami Freddy Piette avant la suite...
Il est 21h30 et la Rotonde s’apprête à accueillir celui qui justifie initialement ma présence ici ce soir : l’étonnant Peter Peter.
Le Québécois a quitté les siens pour conquérir la France et la Belgique, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il fait le buzz.
Avec son deuxième album «Une version améliorée de la tristesse» l’homme se décrit comme à la recherche de sa mère à travers le regard des femmes qui passent.
Sur scène Peter Peter nous emmène dans un univers résolument pop où sont conviés boîte à rythme, clavier et saxophone.
Le public réagit avec enthousiasme et rapidement le Canadien se détend et se lâche de plus en plus.
Et lorsque survient « Carrousel" , le titre phare de l’album, l’artiste, qui défend une certaine idée de la tristesse, emmène son public dans un ballet pop-rock joyeux et dansant mais pourtant
mélancolique.
Bref, une belle révélation, et un artiste à fleur de peau qui visiblement a encore une marge de progression non négligeable.
Indubitablement l’élément fort de la soirée auquel s'ajoute une belle surprise en la personne d' Olivier Juprelle.
Texte et photos: JPROCK.