Vendredi 14 novembre 2014 à la Faculté de médecine (Timone), Marseille
Depuis 2006, la Journée provençale de la santé humanitaire est un rendez-vous incontournable pour tous les professionnels sanitaires et sociaux et les étudiants qui s’intéressent à la solidarité nationale et internationale… et bien d’autres !
Objectifs et cibles
- sensibiliser le public aux enjeux de la solidarité dans le domaine de la santé,
- éduquer les acteurs et futurs acteurs de la santé et de la solidarité (étudiants, enseignants, professionnels sanitaires et sociaux, personnels associatifs, volontaires…),
- dresser des passerelles entre les institutions de tous types (privées, publiques, associatives…) pour améliorer la concertation et favoriser les partenariats,
- mieux faire connaître la diversité et la richesse des réseaux actifs dans le domaine de la santé humanitaire en Provence et au-delà.
Public
- Portée : nationale
- Public : 900 personnes (en 2013)
- Organisations participantes : + de 70 structures (environ 35 stands, 20 posters et 25 orateurs)
Tarif : gratuit
L’entrée est gratuite ; un repas associatif est proposé sur place aux frais des participants.
L’appel à participation est ouvert !
(Date limite le 2 mai)
Pour proposer une intervention orale, présenter un poster, organiser une animation (musique, théâtre, expo…) ou réserver un stand (PAF 20 €), répondez maintenant à l’appel à participation pour la 9e Journée provençale de la santé humanitaire.
Cette nouvelle édition aura lieu le 14 novembre 2014 sur le thème « Santé… durable ? « et s’attardera sur trois thèmes :
- alimentation
- eau et assainissement
- urbanisation et surpopulation
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En savoir plus sur la journée : c’est ici !
LES INSCRIPTIONS AU PUBLIC SERONT OUVERTES DES LA CLOTURE DE L’APPEL A PARTICIPATION
La thématique 2014 : Santé… durable ?
Au sud comme au nord, une vie harmonieuse des populations est dépendante des domaines de la santé et de l’environnement… Pollutions environnementales, réchauffement climatique, accès inégal aux ressources énergétiques, alimentaires et à l’eau potable, voire à l’éducation et à l’emploi, problèmes d’assainissement, surpopulation, urbanisation précipitée, modes de vie préjudiciables… Si la santé des populations a tendance à s’améliorer, l’être humain demeure plus que jamais tributaire de son environnement, à la détérioration duquel il contribue largement…
Dans ce monde en pleine mutation, l’impact sur la santé des facteurs environnementaux naturels ou artificiels, éléments de base du développement durable, est largement avéré. Il en est de même des effets pathogènes de l’activité humaine sur cet environnement. Alors que certains facteurs peuvent sembler externes au secteur de la santé, leur responsabilité sur la morbidité et la mortalité est manifeste.
En 2015, faisant suite aux Objectifs du Millénaire pour le Développement mis en place en 2000, l’Organisation des Nations Unies (ONU) mettra en œuvre ses nouveaux objectifs pour le développement (OMD post-2015 : Objectifs pour le Développement Durable). Signe des temps quant à l’importance des enjeux environnementaux sur le développement international, le processus de travail sur ces objectifs croisera désormais ceux du Sommet de la Terre de juin 2012 » Rio + 20 « . A la croisée des champs de l’environnemental, du social et de l’économique, le développement durable en sera le socle pour bâtir l’avenir des générations futures… Il est donc de notre devoir de nous interroger sur les conséquences de ces mutations sur notre santé et d’apporter aux décideurs des pistes de solution à partir de nos expériences sur le terrain. C’est pourquoi cette 9e Journée provençale de la santé humanitaire réunit les structures les plus diverses pour réfléchir à la lumière de points de vues pluriels et complémentaires…
Les contributions et témoignages de professionnels, de praticiens, d’experts et de chercheurs oeuvrant au Nord comme au Sud, recueillies lors de l’appel à communication lancé dans le cadre de cet événement, devraient permettre de répondre aux questions fondamentales soulevées pour ces trois thématiques…
1- Alimentation, environnement et santé
De par les technologies utilisées pour produire, transformer et distribuer les aliments que nous consommons, notre alimentation joue un rôle central dans la gestion des ressources naturelles de la planète. En plus d’avoir un impact sur l’environnement dans lequel nous vivons, l’alimentation affecte également notre santé.
L’expansion des surfaces agricoles au dépend de la forêt, la mobilisation et l’utilisation massive par l’agriculture d’eau, de produits chimiques (engrais, pesticides) et d’énergie, sa dépendance accrue sur un petit nombre d’espèces végétales et animales utilisées de façon de plus en plus intensive, ont un impact incontestable sur notre environnement (émission de gaz à effet de serre, dégradation des sols, pollution de l’eau et de l’air, perte de biodiversité). A titre d’exemple, l’agriculture mondiale occupe plus du tiers des terres émergées (5 milliards d’hectares) et génère un tiers des gaz à effets de serre produits par l’activité humaine. Quelque 112 millions de tonnes d’azote ont été utilisées comme engrais en 2011 (+30% par rapport à 2002), plus 2,7 millions de tonnes de produits phytosanitaires (+ 250% depuis 1990). Environ 60% de l’alimentation végétale humaine dépend de trois espèces, le riz, le maïs et le blé, et pratiquement 75% de la diversité génétique agricole a été perdue en un siècle au profit de quelques variétés à haut rendement. L’agro-industrie complète cet impact en injectant dans la chaîne alimentaire une pléthore de produits (sel, colorants et additifs divers) et les conditions dans lesquelles s’opère la distribution modifient nos choix alimentaires et sont source d’un énorme gaspillage de nourriture dont les résidus se retrouvent dans notre environnement.
Avons-nous pris toute la mesure de l’impact de notre alimentation sur l’environnement et de la manière dont elle affecte notre santé? Quelles sont les solutions alternatives applicables à grande échelle qui sont plus favorables à une santé durable? Et comment les politiques publiques peuvent-elles assurer que notre alimentation devienne un élément contribuant à une santé durable?
2- Urbanisation et surpopulation
En 1950, moins d’un tiers de la population (29 %) était urbain. Un peu plus d’un demi-siècle plus tard, la moitié de la population mondiale vit dans des villes. Le taux d’urbanisation de la planète dépasserait 60 % en 2030 (INED). Or l’urbanisation, processus commun à l’échelle de la planète, génère des impacts négatifs en termes de santé environnementale : problématique liée aux conditions de l’habitat, pollution intérieure et qualité des bâtiments, augmentation des transports et des émissions polluantes, stress lié au bruit, problématique des ondes magnétiques… L’urbanisation s’accompagne, le plus souvent, de profondes inégalités socio-spatiales qui génèrent les bidonvilles dans les pays du Sud et relèguent, dans les pays du Nord, les populations pauvres dans les quartiers d’habitat défavorisé. Ainsi, un milliard d’habitants vivent aujourd’hui dans des bidonvilles. Selon les projections des Nations-Unies, dans dix ans, ils seront 1,5 milliard, soit 40 % des citadins (PNUEH).
Des solutions visant à amoindrir ces impacts négatifs existent, mais encore faut-il qu’elles fassent l’objet d’une véritable prise de conscience de la part des autorités compétentes et que ces dernières démontrent une volonté politique à les mettre en œuvre et disposent des moyens pour le faire… Quelles politiques d’urbanisme dans nos villes ? Quelles solutions pour des transports durables ? Comment construire des bâtiments de qualité environnementale et sanitaire pérennes ? Quels mécanismes pour arriver à un aménagement concerté des territoires ? Des chantiers de taille qui restent encore à appliquer, voire à inventer.
3- Assainissement et eau
L’eau douce représente 2,5% de la totalité de l’eau de notre planète, dont seulement 1% est disponible à la surface des sols.L’accès à l’eau potable reste non assuré dans de nombreux pays économiquement moins avancés (PMA), particulièrement dans les zones rurales pauvres de l’Afrique subsaharienne. Conséquence partielle du réchauffement climatique, le manque d’eau va aller en s’accentuant dans des régions déjà sèches, alors qu’une proportion croissante est utilisée pour l’irrigation agricole et les besoins industriels.
L’OMD N°7 était de réduire de moitié d’ici à 2015 la proportion de population qui n’avait pas accès à l’eau potable ou à un assainissement amélioré. Pour l’eau potable, cet objectif a été atteint en 2010, bien qu’encore 500 millions de personnes n’y aient toujours pas accès, que plus d’un tiers de l’humanité (plus de 2 milliards d’habitants) survit avec moins de 5 litres d’eau par jour ; que 3 milliards de personnes ne disposent pas encore de l’eau courante à leur domicile.
Encore plus préoccupant, le manque d’assainissement, soit d’installations sanitaires permettant de collecter, d’évacuer et de traiter dans des conditions non préjudiciables à la santé, excréments et ordures domestiques. Un assainissement amélioré a été acquis par 2 milliards d’habitants depuis 1990 mais 2 milliards et demi d’habitants, principalement des ruraux des PMA, n’ont toujours pas accès à des toilettes.
La gestion des égouts, des déchets domestiques, liquides industriels et solides pose également nombre de problèmes sanitaires, notamment la contamination de l’eau et des aliments par des agents infectieux issus de matières fécales ou par des substances chimiques qui polluent eaux de surface et parfois eaux souterraines. L’eau et les aliments contaminés sont sources de maladies, en particulier de diarrhées causant chaque année dans le monde, par déshydratation ou malnutrition, 1,3 millions de décès d’enfants de moins de 5 ans dont 80 % avant l’âge de 2 mois.
Pour atteindre l’objectif d’un accès universel à une eau potable entre 2015 et 2025, nous devrons répondre à de nombreuses questions… Comment répondre aux besoins en eau causés par la croissance démographique ? Quelles politiques de gestion des ressources aquatiques ? Comment garantir un accès à une eau de qualité pour tous ? Quelles mesures d’assainissement? Comment aboutir à l’amélioration de l’hygiène aux niveaux individuel et collectif ?
Pour en savoir plus :
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