Après une dernière visite l’automne dernier à la veille de leur hibernation, le temps était venu de retourner voir comment se portaient les marmottes des crêtes du Val-de-Travers. Lors de ma première visite printanière début avril, tous les terriers n’étaient pas encore débouchés et l’activité était timide. Avec le retour du soleil, les marmottes sont progressivement sorties de leur torpeur pour vaquer à leurs activités favorites: partir à la chasse aux crocus, se mesurer l’une à l’autre dans des duels épiques ou encore profiter de piquer un somme réchauffée par la douceur du soleil retrouvant sa vigueur.
Voici un premier florilège d’images réalisées ces derniers jours. Ces prises de vues ont été réalisées en veillant à perturber le moins possible le quotidien des marmottes: arrivée sur place à l’aube avant leur première sortie, mise en place d’un affût discret intégré au paysage et départ sur la pointe des pieds en profitant d’un moment où elles étaient rentré dans leurs terriers.
Si elles semblent prospérer dans la région du Chasseral, la présence des marmottes sur les crêtes du Val-de-Travers est fragile et demande une attention particulière de chacun pour préserver cette belle exception de la nature. Si par hasard vous deviez trouver où elles se cachent, essayez de les observer de loin pour ne pas les effrayer et garder leur lieu de villégiature secret afin d’éviter que les dérangements augmentent. Enfin gardez vos chiens en laisse afin de ne pas imiter ce couple de retraité qui a lâché ses deux chiens sur les terriers la semaine dernière en leur disant de se méfier des marmottes qui sont « plus féroces que des taupes » pour ensuite venir inspecter l’intérieur des terriers de tout près. Cette attitude irresponsable a fortement stressé les petits rongeurs et les a cantonné au fond de leurs terriers de longues heures durant une période critique de l’année où elles doivent se réhydrater et régénérer leurs réserves alimentaires. Isolée, ce genre d’attitude ne les met heureusement pas en péril, mais si les dérangements devaient s’intensifier, il est probable que nous n’entendions plus le sifflement caractéristique des marmottes sur les hauteurs du Vallon d’ici peu!
Parenthèse refermée. D’autres images, notamment de combats suivront la semaine prochaine…
Val-de-Travers, le 27 avril 2014