genre: comédie
année: 1960
durée: 1h25
l'histoire: En 1959, à Paris. C'est le moment de l'ouverture d'un testament d'un milliard qui doit revenir "au seul descendant souffrant d'une maladie incurable".
La critique d'Alice In Oliver:
Bien avant qu'il ne triomphe en 1964 avec Le Gendarme de Saint-Tropez, Le Corniaud et Fantômas, Louis de Funès a surtout sévi dans des comédies françaises de seconde zone. A la rigueur, seuls Pouic-Pouic et Ni Vu... Ni Connu font exception.
Et encore, dans le cas de Ni vu... Ni Connu, il s'agit surtout d'un gros nanar franchouillard, néanmoins sympathique, et dans lequel Louis de Funès tient déjà le rôle principal. Toutefois, entre le début des années 50 et le début des années 60, Louis de Funès se distinguera (ou non) dans des comédies souvent très médiocres.
C'est par exemple le cas des Râleurs font leur beurre, réalisé par Jean Bastia en 1960. En dehors de Louis de Funès, qui tient ici un rôle secondaire, le film réunit également Noël Roquevert, Jean Richard, Pierre Dudan, Robert Manuel, Francis Blanche et Mathilde Casadesus.
D'ailleurs, on se demande comment un tel navet a pu réunir de tels acteurs. Pour l'anecdote, Les râleurs font leur beurre est aussi connu sous le nom de Certains l'aiment froide. Il s'agit bien évidemment d'un clin d'oeil à Certains l'aiment chaude, de Billy Wilder et avec Marilyn Monroe, sorti un an plus tôt (donc en 1959).
En dehors de ce clin d'oeil, Les Râleurs font leur beurre n'entretient aucun rapport avec Certains l'aiment chaude. Pour le reste, le scénario est particulièrement brouillon et farfelu. Attention, SPOILERS ! 4 juillet 1759. Le comte de La Tour, marquis de Valmorin, meurt en laissant un testament spécifiant qu'il ne pourra être ouvert que 200 ans plus tard.
De plus, sa fortune n'écherra qu'à celui de ses descendants qui sera atteint d'une maladie incurable. Pour avoir une chance de récupérer le butin au bénéfice de leurs familles respectives, les deux descendants du marquis prévoient d'avoir de nombreux enfants, et de leur dire d'en faire à leur tour pour parvenir en 1959 avec suffisamment de représentants pour avoir une chance de recevoir la fortune du comte.
4 juillet 1959. Les descendants du marquis arrivent des quatre coins du monde pour assister à l'ouverture du fameux testament. À l'annonce de la clause que seul un malade incurable bénéficiera de la fortune, les héritiers potentiels envisagent d'user des stratagèmes les plus invraisemblables pour être celui qui touchera le gros lot. Comme je l'ai déjà souligné, avant 1964, Louis de Funès accumulera surtout les nanars et les navets. Indéniablement, Les râleurs font leur beurre appartient à la dernière catégorie. De tous les films avec Louis de Funès, c'est aucun doute son plus gros navet.
Premièrement, le scénario part dans tous les sens et multiplie les protagonistes qui cherchent par tous les moyens à toucher le pactole, en l'occurrence un héritage (mais je renvoie au synopsis ci-dessus). Ensuite, les gags sont rares et les acteurs sont condamnés à cabotiner.
A cela, il faut aussi ajouter la réalisation totalement insipide de Jean Bastia, visiblement peu concerné par son film et ses interprètes. Quant à Louis de Funès, il tente comme il peut de surnager dans cette comédie grotesque, qui ne parvient jamais à provoquer un rictus imbécile.
Bref, une comédie au mieux laborieuse et à oublier dans la filmograhie de Louis de Funès.
note: 0/20 (en notant sympa)
note naveteuse: 18.5/20