Le bonheur de « faire le vide ». Quand certains attendent le grand nettoyage de printemps pour en éprouver toute la joie, c’est au quotidien que nous gagnerions tous à cultiver l’art de la simplicité. Less is more, et pas seulement dans la mode. Comme le serpent qui entame chaque cycle en faisant peau neuve, quoi de plus plaisant que d’accueillir les premiers rayons de soleil en vidant ses placards du superflu ? Une mue symbolique, tant pour l’esprit que pour le toit qui l’accueille : telle une femme qui change radicalement de coupe pour faire le deuil d’une rupture amoureuse. Les larmes en moins.
Quant au chaos intérieur persistant, une cure de frugalité s’impose. Faisons fi du bibelot et des souvenirs négatifs asphyxiants, chassons des placards ces vêtements qui renvoient à un passé révolu et amer. Pas question de jeter l’éponge, repassons plutôt un bon coup sur les vieilles rancoeurs, à grands renforts de javel si la crasse est tenace. La vie épurée du trop plein, l’esprit éclairé, voilà qui fait place à ce que l’on aime vraiment. La magie du coup de balai vaut bien les heures passées à récurer.