Des nouvelles de l'Ukraine

Morts du Maïdan : l’enquête d’une télé allemande

ARD : Qui est responsable du carnage de Maïdan... par les-crises

   Le 20 février, selon les reporters présents sur place, des snipers vêtus de noir, parfois masqués, postés notamment le long de la rue Institoutskaïa, ont tiré sur des groupes de manifestants réunis place de l’Indépendance (Maïdan : place centrale de Kiev). Munis de boucliers, de casques et de bâtons, ces derniers avançaient au milieu de la fusillade, afin de regagner le terrain qu'ils avaient cédé aux forces de l'ordre deux nuits auparavant.

Par son instantanéité, l'opération avait surpris les témoins, tant elle contredisait l'état du rapport de force de la veille.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a accusé le mouvement ultranationaliste Praviy Sektor («Secteur droit») d'avoir planifié un bain de sang afin de précipiter l'issue du conflit : la chute du président Ianoukovitch et des élections anticipées. L'opération se serait déroulée en collaboration avec une «ambassade», dont Moscou ne précise pas l'identité. Les services russes avaient fait fuiter le contenu d'une écoute téléphonique entre le chef de la diplomatie estonienne et son homologue de Bruxelles, Catherine Ashton, tendant à accréditer cette hypothèse.

En effet, les blessures par balles des manifestants et des policiers étaient les mêmes. Bien qu'elle soit réclamée par les avocats de toutes les victimes, aucune étude balistique n'est disponible à ce jour.

   Ici, en France dont la classe politique et, par voie de conséquence, les médias ont pris fait et cause pour la chute du président Ianoukovitch, on attend encore un reportage, une enquête, une investigation à ce sujet.

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