Points, 16 janvier 2014, 123 pages
Résumé de l'éditeur :
Il a roulé longtemps sur sa moto à travers la campagne ukrainienne, Gouri. Il revient sur ses pas, dans sa vie d'autrefois, là où il a aimé. En ce lieu qui n'est plus qu'une zone sinistrée. Dans le village voisin, il croise ceux qui sont restés.
La nuit tombe, les verres de vodka se vident et on se parle d'avant. Demain Gouri verra son passé délabré, demain seulement.
Mon avis :
Un tout petit texte, mais une grande portée. C'est tout le paradoxe de l'auteur qui, à travers les silences des dialogues, nous fait toucher du doigt la perte et l'abandon.
Les personnages qui peuplent le récit ont tous dû abandonner leur maison à Pripiat ou aux alentours, n'emporter qu'un peu de leur vie, si peu. Alors quand Gouri revient, c'est pour venir chercher un symbole de cette vie d'avant.
Au travers des récits des personnages, on découvre le déroulement des jours qui ont suivi la catastrophe. Mais aussi l'organisation de la "zone" depuis, et l'état de santé des petites mains.
Un roman touchant.
L'image que je retiendrai :
Celle de la maison détruite et enseveli dans un trou, avec la boule la neige de la Tour Eiffel.