Le Plateau du croquemitaine
Scénario : Olier
Dessins et couleurs : Marko
Bamboo, 2011
45 pages
Résumé : Les soldats Palette et Le Bourhis sont affectés à la roulante et au ravitaillement de la tranchée B12. Une rude tâche, car ils doivent traverser le plateau du croquemitaine. Une histoire de poilus attachante et amusante...
Mon avis
Mais, qu’est-ce donc que des « Godillots » ? Ce sont des chaussures militaires utilisées jusqu’à la seconde guerre mondiale…
Nos héros, soldat sur le front pendant la guerre de 14-18 sont chaussés de godillots.Ces personnages sont très attachants et ce retrouvent dans des situations à la fois drôles et tragiques.Tout d’abord, nous avons Palette, pas très grand et maigre. Ensuite, Le Bourhis, grand et gros (costaud aussi). De part leur profession (respectivement boulanger et cultivateur) dans le civil, ils sont chargés d’aller ravitailler les soldats des tranchées… Mais, pour cela, il leur faut traverser, de nuit, un plateau dangereux surveillé par les allemands.Sur la route il tombe sur un gamin d’une bonne quinzaine d’années au nom imprononçable : Bixente Biscaïchipy. Il sera très vite surnommé « Bichette ». A cette petite bande, déjà assez originale en temps de guerre, va s’ajouter « Salopiot » un singe qui adore manger des pommes.
C’est avec un grand plaisir que j’ai lu ce tome. J’ai adoré les personnages. Cependant, les auteurs utilisent du vocabulaire d’époque. Surtout pour les jurons et autres expressions toutes faites. J’avais l’impression d’entendre mon grand-père qui était né en 1912.
Les traits de dessins sont vraiment très sympathiques et très vivants. Les couleurs claires ne font pas pensées que l’on se trouve au milieu d’un champ de bataille.
Les auteurs, par l’intermédiaire d’un livre que possède Bichette, nous montrent, de façon très intelligente les dégâts causés par la guerre sur le paysage.
L’édition que j’ai lue est agrémentée d’un supplément correspondant à un journal, fictif, sur le quotidien des godillots.
En conclusion : très bonne BD qui nous plonge, avec douceur et drôlerie, dans le monde des poilus.