Magazine Concerts & Festivals

Enregistrement des Voix du Crépuscule, demain 18h30, quai Branly

Publié le 25 avril 2014 par Radiocampusparis @campusparis

Des places pour les expositions du musée du quai Branly sont à gagner! Pour ce faire, c’est très simple, il suffit de vous manifester auprès de nous en laissant un commentaire inspiré ou en écrivant à l’adresse [email protected], et l’attribution des places se fera après tirage au sort.

Vous êtes tous chaleureusement conviés demain à 18h30 à l’enregistrement public, et avec votre participation, des Voix du Crépuscule au salon Jacques Kerchache du musée du quai Branly. Le thème de l’émission sera:

Les peuples autochtones dans l’Afrique coloniale

Si, comme le disait le philosophe et homme politique sénégalais Cheikh Anta Diop, « les africains sont tous des autochtones », alors le titre de cet article est un non-sens. Puisque tous les africains sont des autochtones, aucune distinction ne peut être faite entre eux sur le plan du rapport au territoire. S’il n’y a pas de définition juridique internationale de l’autochtonie, il y a depuis 2007 une déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones et l’on s’accorde pour dire que l’autochtonie revêt un faisceau de critères tels que l’antériorité d’occupation d’un territoire, la continuité avec les populations précédant la conquête/colonisation du territoire, le mode de vie en étroite dépendance des écosystèmes locaux, l’attachement à des savoir-faire et des pratiques culturelles distincts de ceux des populations majoritaires, etc…

Affiche-Peuples autochtones dans l'Afrique coloniale

Or, une partie des populations africaines les plus marginalisées se reconnaît dans cette catégorie de l’ »autochtonie », comme en témoigne la création en 1997, et l’essor depuis, de l’IPACC (en français: Comité de Coordination des Peuples Autochtones d’Afrique). Pour le continent africain et d’après cette organisation, voici ce que signifie précisément être autochtone:

De nos jours, les groupes qui déclarent être des « autochtones » d’Afrique sont avant tout ceux qui vivent de la chasse et de la cueillette ou du pastoralisme transhumant (migrateurs nomades). Il s’agit de différentes peuples qui ont suivi les trajectoires d’une évolution culturelle et économique liée à des conditions environnementales spécifiques telles qu’on les rencontre dans les forêts pluviales équatoriales, les chaînes de montagnes de l’Atlas, du Hoggar et du Tibesti, la Vallée du Rift ainsi que les déserts du Sahara et du Kalahari. (http://www.ipacc.org.za/fre/who.asp)

L’objectif de cette émission sera de donner quelques pistes de réflexion pour comprendre la situation des peuples autochtones dans les Empires coloniaux. Pour ce faire, nous partirons du cas, méconnu en France, de l’empire colonial portugais (Cap-Vert, Sao Tomé-et-Principe, Guinée-Bissau, Angola et Mozambique) avec un jeune historien, Victor Barros, doctorant de l’Université de Coimbra, au Portugal, et une jeune anthropologue, Carolina Cardoso, doctorante également et membre du Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative (LESC) de l’Université Paris-Ouest Nanterre.

Nous consacrerons un carnet sonore à la question des esclavages en Afrique, grâce en partie aux conférences de l’Université populaire du quai Branly, que vous pouvez retrouver en libre écoute ici: http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/universite-populaire-du-quai-branly/ecouter-une-conference-passee.html

Martin ponctuera les échanges par ses fameux micro-récits, qui use du langage de la fiction pour mettre en scène des problèmes de société. Pascal fera sa chronique habituelle sur l’actualité des combats des peuples autochtones, et vous aurez bien sûr la parole pour poser vos questions, apporter vos témoignages et éclairages en tous genres.

 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Radiocampusparis 56703 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte