Meeting européen du 17 avril au Cirque d'Hiver par PartiSocialiste
Intervention de Guillaume Bachelay
Guillaume Bachelay inaugure le meeting de lancement des élections européennes.
Cette élection est continentale et elle est fondamentale. Avec nos concitoyens, nous le voyons, le vivons, l’orientation libérale et austéritaire nuit à la croissance et
l’emploi, privilégie le court terme et ne prépare pas l’avenir.
Il a appelé à une réorientation de l'Europe, après que les conservateurs aient «brisé le rêve européen».
Nous sommes des artisans de la construction européenne, et des partisans de la réorientaiton de l’Europe.
Pour les socialistes européens, il est nécessaire d'augmenter les investissements, de mettre en place une taxe sur les transactions financières, et de créer un «socle de droits sociaux».
Une Europe de gauche ou de droite, solidaire ou austéritaire, régulatrice ou conservatrice, voilà le grand choix, voilà le combat, voilà pourquoi nous sommes là !
Intervention du Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka
Par la suite, le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka est intervenu afin de soutenir les socialistes français ainsi que Martin Schulz.
Il a évoqué le passé de la République tchèque et son entrée dans l'Union européenne :
L' entrée de la République tchèque dans l’Union européenne a permis la modernisation et la croissance économique de mon pays : c’était une histoire à succès.
Il a exposé sa vision de l'Europe :
Nos ennemis ne sont ni les étrangers, ni les pauvres. Le problème est le capitalisme non régulé.
Intervention de Pervenche Bérès
Députée européenne depuis plusieurs années, Pervenche Bérès est revenue sur les multiples combats qu'elle a mené au Parlement européen :
Etre députée européenne c’est savoir qu’on n’a pas raison tout seul, convaincre les autres pour gagner, travailler avec nos camarades du PSE sur un Manifesto dans lequel nous
disons que les libertés économiques ne doivent pas l’emporter sur les droits sociaux.
C'est au Parlement européen qu'a commencé la bataille pour défendre le fonds d'aide aux plus démunis, qu'a été sanctuarisée la politique sociale des fonds structurels, ou encore que la garantie
jeunesse est née.
il nous faut une Europe sociale, une majorité de gauche pour la faire advenir, et ouvrir la bataille du traité pour qu’on arrache la primauté des droits sociaux sur les
libertés du marché intérieur.
Intervention de Virginie Rozière
Tête de liste PRG dans le Sud-Ouest, elle a appelé à ce que les voix de gauche ne se dispersent pas afin d'empêcher l'arrivée de «Jean-Claude Juncker l'ultra-libéral».
Elle a fustigé une droite qui a fait de l'Europe «un espace mercantile, sans vie, sans vision».
Pour renforcer l'Europe, Virginie Rozière propose notamment de renforcer le programme Erasmus :
.@VRoziere Sans Europe forte nous n'avons pas d'abri face aux nouvelles tempêtes économiques #NotreEurope #NowSchulz
— Parti socialiste (@partisocialiste) 17 Avril 2014
Intervention de Laura Slimani
La présidente des Jeunes socialistes a évoqué la «communauté de destin» des jeunes européens.
Aujourd'hui, on ne donne pas aux jeunes la chance d’aimer l’europe. Alors que l’Union européenne est née de l’horreur du passé, ma génération vit dans la peur de demain.
Laura Slimani a fermement défendu la mise en place d'un SMIC au niveau européen et fustigé les propositions de SMIC jeunes formulées ça et là en France.
M. Gattaz nous ne sommes pas un fardeau, nous sommes les forces vives de notre pays !
Ellle a également insisté sur l'importance de s'attaquer à la finance, rappelant que ce n'est pas M. Junker qui s'attaquera au monde de la finance «ce n’est pas Juncker, VRP des paradis fiscaux,
qui va s’attaquer à la finance mondiale».
Laura Slimani est également revenue sur l'importance d'une réforme européenne pour faire en sorte que les entreprises payent des impôts dans les pays où elles font des profits.
Chaque année nous perdons 1000 milliards d’euros dans l’évasion et la fraude fiscale en Europe. Nous allons faire en sorte que les entreprises payent leurs profits là où elles
les font, et ces 1000 milliards nous allons les récupérer !
La présidente des Jeunes socialistes a annoncé que les jeunes dans toute l'Europe allaient faire campagne, annonçant le rendez-vous à Balthar le 3 mai.
Et de conclure : «Il est plus que temps Martin de changer d’Europe»
Intervention d'Elena Valenciano
Elena Valenciano est revenue sur la nécessité de défendre et de porter une Europe sociale «celle qui n’oublie personne, qui ne laisse pas tomber les plus faibles, les plus défavorisés. C’est
aussi l’Europe unie, pour en finir avec les pays cigales et les pays fourmis.».
Nous choisissons l’Europe où l’économie est au service de la politique et la politique au service des citoyens. Nous sommes prêts à relever ce défi.
Et d'ajouter : «Nous avons un immense défi à relever l’europe : réunir l’Europe, refaire l’Europe»
Et d'appeler à l'action - le 25 mai, un seul jour un seul tour : « Il ne suffit pas de s’indigner, il faut voter pour changer le cap. »
Intervention de Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste
Le Premier secrétaire du Parti socialiste a tout d'abord tenu à saluer la forte mobilisation pour ce meeting.
Il a voulu insister sur plusieurs points :
1) Insiter sur le danger qui menace l'Europe. Jean-Christophe Cambadélis a tenu à rappeler que face à la crise, ce n'est pas l'Europe, mais le PPE qui est un danger !
Depuis le début de la crise, le bilan de la commission sortante de Monsieur Barroso est calamiteux: chomage en hausse, croissance en berne, des inégalités qui explosent, peu ou
pas d’investissements dans l'avenir.
Et de rappeler que le PPE et Junker font campagne autour du slogan "Une Autre Europe" là est l'aveu même de leur échec.
Ils ne peuvent assumer le bilan qui est le leur à la tête de l’Europe, donc ils sont obligés de dire qu’ils veulent une Autre Europe, c’est leur aveu d’échec.
L'Europe est également en danger face à l'europhobie, le nationalisme, le populisme, le racisme, l’islamophobie et l’antisétisme.
Nos prédécesseurs ont fait l’Europe au nom du “plus jamais ça !”. Ils veulent faire éclater l’Europe. Pourquoi ? Ils ont en tête l’affrontement entre l’ensemble et les
nationalités. Le nationalisme c’est la guerre, et face au nationalisme, il faut construire l’Europe.
2) La nécessité de définir des règles d'après crise
Nous ne pouvons plus être soumis à des règles définies avant la crise et qui ne sont plus adaptées à la situation des Etats. Aujourd'hui, la France respecte sa parole mais ce traité dit deux
choses : il faut la stabilité et la croissance. «La stabilité on en a entendu parler, mais la croissance... où est-elle la croissance dont nous avons tellement besoin ? pour la stabiltié d’abord
! rien, aucune action ni déclaration dans ce sens »
Le Premier secrétaire du Parti socialiste a rappelé l'importance d'entrer dans une autre logique, d'autres règles d'après crise.
Les critères de 3% adoptés dans un temps ne peuvent pas être aujourd'hui appliqués dans la crise que nous vivons. iI faut à la tête de la Commission une toute autre logique que
celle portée par le PPE. Il faut etre capable d’investir dans la croissance et de la faire prospérer.
Jean-Christophe Cambadélis a défendu un nouveau traité social en Europe qui permettra aux salariés, aux exclus, étudants, jeunes, de pouvoir vivre décemment dans une Europe solidaire.
3) Présenter 6 projets prioritaires pour l'Europe
Jean-Christophe Cambadélis a annoncé que les socialistes européens allaient présenter 6 grands projets prioritaires autour de l'Europe de l’énergie, du numérique, transports propres, de la
Défense, des nouvelles technologies, de l'agriculture biologique.
Ces six projets sont pour les socialistes européens les futurs piliers d'une nouvelle croissance.
L’Europe est en danger. Il faut donc la sauver. Il faut imposer par notre vote des règles pour l’après crise, imposer par notre vote une nouvelle croissance, porter à la tête
de la Commissin Martin Schulz. Martin, tu es né au coeur de l’Europe, tu as vécu au coeur de l’Europe, tu as l’Europe au coeur, et tu seras le coeur battant de l’Europe de demain.
Enfin, Jean-Christophe Cambadélis a rappelé l'importance du vote du 25 mai. Ce vote est historique pour plusieurs raisons :
> Pour la première fois les européens vont pouvoir, par l'intermédiaire de leurs députés européens, choisir le prochain Président de la Commission. Cette élection est historique, c'est une
élection continentale qui dépasse les questions nationales et c’est par rapport à ce sujet qu’il faut se déterminer.
> Lors de cette élection, les européens vont pouvoir prendre en main leur destin en faisant le choix du PSE face aux conservateurs. « Il faut tout faire pour rassembler l’ensemble de nos
concitoyens sur un seul objectif : terminer cette politique d’austrérité qui mine les peuples, les jette dans la rue, et conduit à la défaite de l’Europe ».
Intervention de Martin Schulz, notre candidat
Martin Schulz est revenu sur son histoire personnelle qui a largement marqué son engagement politique. Il est né dix ans après la 2e guerre mondiale au coeur de l’Europe dans le triange
Aix-la-chapelle, Liège, Maastricht, une zone à cheval sur des frontières si européennes.
L’Europe, cette idée que d’anciens ennemis construirent ensembelnt une paix durable, sereine, m’anime depuis toujours.
Objectif de Martin Schulz Président de la Commission : Donner la place à la jeune génération dans la société européenne.
Il est revenu également sur la nécessité de se battre pour la jeunesse, qui lance actuellement un «cri de désespoir»
Il faut tout faire pour que cette génération ne soit pas une génération perdue. Il faut qu’elle reprenne espoir.
Il a rappelé les effets dévastateurs de la crise : 26 millions d’européens au chômage, 120 millions exposés au risque de pauvreté.
Mais cette crise ne doit pas nous amener à demander moins d'Europe, au contraire :
La souffrance des européens m’indigne mais la réponse n’est pas non à l’Europe mais oui à une meilleure Europe, qui protège les européens, qui se bat sur la scène
internationale. Ce n’est pas en écoutant les fausses promesses des populistes, ceux qui veulent détricoter l’Europe en dépît du bon sens.
et d'ajouter : « c’est en votant socialiste que nous porterons l’Europe, et avec la France, plus haut. C’est ce qu’il faut faire le 25 mai. »
Martin Schulz a mis l'accent sur la nécessité d'une Europe plus démocratique car aujourd'hui, l'Europe s'est détournée des citoyens.
L’Europe doit être au service des citoyens, être proche d’eux, c’est comme ça que nous pourrons avancer, comme pour l’union bancaire, une grande victoire du Parlement
européen.
Notre candidat a également insisté sur la priorité à donner à la lutte contre le dumping social au sein même de l'Europe.
La liberté de mouvement est une de nos richesses, de nos forces, elle ne doit pas être exploitée par des employeurs peu scrupuleux, mais au contraire être respectée.
Martin Schulz s'est engagé à réécrire le texte de la directive sur les travailleurs détachés s'il est élu, et s'est également engagé sur la mise en place d'un salaire minimum dans chaque pays
membre de l'UE, proportionnel au PIB.
Il s'est également engagé à faire en sorte que pour les entreprises, le pays du profit soit également le pays où l'on paye des taxes.
Son combat principal sera de relancer la croissance, notamment en s'appuyant sur les PME :
Il faut donner aux PME les capacités d’avancer, les soutenir, en leur assurant de meilleures conditions d’accès au crédit, les protéger face à la mondialisation.
Abordant le sujet des négociations entre les États-Unis et l'Union européenne à propos du traité transatlantique, Martin Schulz a réclamé plus de transparence dans ces négociations, ainsi que la
publication du mandat des négociations.
Il a par la suite évoqué sa vision du rôle de la Commission européenne et de l'Union: «trouver l’équilibre entre les tâches européennes et les responsabilités locales, régionales,
nationales».
Martin Schulz a défendu sa vision d'une Union européenne plus transparente, plus démocratique :
Les citoyens doivent savoir en Europe qui décide quoi, et qui est responsable de quoi. La Commission doit être responsable devant le Parlement européen, intégralement.
Face à la montée des populismes et des nationalismes partout en Europe, il a fustigé leur capacité à désigner des boucs émissaires, sans faire aucune proposition.
Enfin, Martin Schulz a conclu son discours en rappelant les faits qui ont permis la construction européenne, après la Seconde guerre mondiale.
Alors pour le candidat à la présidence de la Commission européenne, si l'Union européenne n'est pas parfaite, elle est indispensable afin d'éviter le retour des démons de la Seconde guerre
mondiale :
L’Europe n’est pas suffisamment démocratique, elle n'est pas sociale. L’Europe de temps en temps fonctionne mal. Alors faisons une Europe plus efficace, plus sociale, plus
transparente, plus attractive. Mais ne faisons pas une faute. Nous avons banni par les institutions européennes les démons du XXè siècle, mais ils n'ont pas disparu.
Et Martin Schulz de conclure :
Il ne faut pas détruire l’Union européenne, au contraire, ce grand cadeau historique, il faut le défendre !
Source : PS