De Cummings à Demarcq
« Le Paris de Cummings offre une introduction à son approche de la vie comme à la diversité de ses écritures. »: cette remarque de Demarcq dans sa postface accentue encore le rapprochement entre l’auteur et son traducteur… parisien. Et lorsque le premier déclare que « Du point de vue psychologique, se livrer à une part de l’existence à l’exclusion de son contraire - être sérieux sans être bête - est malsain; alors que notre Parisien est un spécimen psychologique remarquablement sain. », comment ne pas reconnaître le portrait du second, écrivain plein de santé dans la non-exclusion des contraires, et partant, pour nous lecteurs des deux, comment encore savoir qui « traduit » qui ?
Ceci dit, le livre tient toutes ses promesses, découvrant effectivement les étapes de la vie et les styles de l’oeuvre à travers les textes, agrémentés de dessins, qui scandent des séjours à Paris qui vont des années 20 aux années 50.
[Eric Clémens]
E.E. Cummings, Paris, traduction & postface de Jacques Demarcq, éditions bilingue, éd. Seghers- Poésie d’abord, 2014, 160 p., 18 €.