L'importance de l'exposition aux pesticides, notamment par voie alimentaire, est mise en évidence par deux études. La première, réalisée par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et publiée fin avril, montre que 6 % des fruits et légumes testés présentaient des teneurs en pesticides dépassant la limite maximale de résidus (LMR). La seconde, présentée mercredi 7 mai par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), conclut que "les enfants franciliens sont exposés à des pesticides variés, dont certains interdits depuis plusieurs années, alors que leurs parents ne sont pas professionnellement exposés".
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A la première lecture on pourrait penser que seulement 6% des fruits et légumes seraient contaminés. Mais en fait, 58% des fruits et légumes contenaient des pesticides mais en dessous des doses maximales accéptées. Or il règne encore un certain flou sur la manière dont sont fixés les seuils et de nombreuses inquiétudes sur les effets des toutes petites quantités de pesticides, notamment lorsqu'on les combinent. .
Lors de l’évaluation de la dangerosité des pesticides, on établit la Dose Journalière Admissible (DJA) pour chaque substance. Le calcul de cette DJA découle d’expérimentations animales réalisées avec une seule substance. Pourtant, pour beaucoup de scientifiques, elle n’est pas une garantie d’innocuité pour l’homme. Ainsi le Professeur DE JONCKHEERE, dans un rapport sur la présence de résidus de pesticides dans les fruits et légumes du panier de la ménagère, écrit: "il faut signaler que les valeurs de DJA ne sont pas des valeurs exactes mais bien des estimations basées sur les données toxicologiques expérimentales concernant un pesticide. Cette approche ne tient pas compte de la possibilité d'effets synergiques qui peuvent survenir lorsque deux (ou davantage) de pesticides sont ingérés simultanément"
Mdrgf
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