Léa était âgée de 16 ans lorsqu’elle est décédée d’un accident de scooter. Il y a deux ans de cela. Mais la vie de sa mère, Mathilde, s’est arrêtée à cette date, incapable de retrouver la joie de vivre alors que tout, dans le quotidien, lui rappelle sa fille. Jusqu’au jour où l’écoute d’une symphonie de Schubert la bouleverse, la rapprochant sans le savoir de sa fille et de la vie.
Un roman qui mêle le thème difficile de la mort d’un enfant à celui, original, de la musique. Il est connu que la musique, comme d’autres formes d’art, peut avoir un effet salvateur pour les personnes dépressives mais peut-elle provoquer de tels symptômes physiques chez un être humain ? C’est en tout cas ce que semble croire l’auteur de Coda, qui fait de la musique classique le moyen qui aidera Mathilde à sortir de la coquille dans laquelle elle s’était enfermée depuis la mort de sa fille.
On ressent la douleur de cette mère, sa difficulté à reprendre une vie normale mais Marc Spaccesi ne tombe pas dans la facilité qui consisterait à émouvoir le lecteur par des lamentations sans fin. Ici, c’est l’espoir, le positivisme et l’envie de s’en sortir qui dominent. J’ai d’ailleurs bien aimé ces petites bouffées d’oxygène que sont les extraits de conversations fictives entre Mathilde et Léa, où elles se taquinent sur des questions de petit ami, de tatouage, etc.
Un beau roman qui se lit avec, en fond sonore, Led Zeppelin, Neil Young et bien évidemment Schubert, pour ressentir toute l’intensité de l’histoire et s’immerger dans le monde de Mathilde, passionnée de musique.
Remerciement aux Editions Bookstory pour cette découverte musicale.
Coda – Marc Spaccesi – Editions Bookstory – 2012