Bad Teacher // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Après Bad Teacher et avant Bad Teacher 2, CBS nous propose une relecture de l’histoire du premier film. Ce premier épisode ne nous offre pas
quelque chose de particulièrement nouveau sous le soleil des comédies américaines (surtout quand on a déjà vu le film dont la série est adaptée) mais disons que c’est plaisant. Il faut dire que
je n’attendais pas grand chose de la part de cette comédie, notamment car Ari Graynor (Fringe) est très loin d’être aussi bonne que Cameron Diaz
(et ce, dans tous les sens du terme). Mais la bonne humeur fait que l’on a envie d’en voir un peu plus, ne serait-ce que pour voir si finalement toutes les promesses faites dans ce premier
épisode sont tenues par la suite. Généralement, le problème des comédies c’est de savoir trouver un juste milieu entre ce qu’elle veut raconter et l’humour qu’elle veut y injecter. L’équilibre
est plutôt bien trouvé dans Bad Teacher même si la série ne cherche pas à en faire tant que ça finalement. Bien au contraire, on sent que le but est de s’amuser sans trop
regarder tout ce qu’il y a et les faiblesses (notamment l’introduction qui passe presque du coq à l’âne sans réellement nous permettre de comprendre qui est Meredith Davis au premier abord).
Lorsque son mari demande le divorce et qu'elle constate avec horreur qu'elle avait malencontreusement signé un contrat prénuptial, Meredith Davis se retrouve à la rue, sans le sou, et n'a
plus qu'une idée en tête : mettre le grappin sur un nouvel homme riche ! Et pour cela, elle a un plan : elle va se faire engager en tant que professeure dans une école huppée afin de rencontrer
un maximum de pères célibataires, divorcés ou... ouverts à toutes propositions. Mais Meredith n'est vraiment pas faite pour enseigner : elle déteste les enfants, elle parle mal, elle boit et elle
fume n'importe quoi. Toujours en train d'imaginer des plans tordus, elle peut toutefois compter sur le soutien du proviseur, complètement sous son charme; du prof de gym, une vieille connaissance
du lycée avec qui elle entretient un rapport d'amour/haine; et Irene, une brave collègue qui ferait n'importe quoi pour elle. En revanche, la guerre est déclarée avec Ginny, une prof qui avait
l'habitude de faire régner sa loi dans le collège avant son arrivée...
Adaptée pour la télévision par Hilary Winston (Earl, Community), il y a un sens assez intelligent de l’humour là dedans. Bien que l’on puisse sentir que la série ne va pas en faire des caisses ce n’est pas bien grave. Notamment car les personnages fonctionnent et la série nous délivre donc quelque chose assez réussi dans son ensemble. J’aurais bien aimé que cela soit encore plus fou, plus drôle mais je sens qu’il y a un potentiel derrière ce pilote. Après tout, cette mise en bouche a de qui séduire malgré toute la bienveillance qu’il y a derrière (la manière dont Meredith va venir en aide à des filles terrorisées dans ce premier épisode). Le face à face entre Ari Graynor et Kristin Davis au sujet de son CV était lui aussi plutôt bon et savoureux. Finalement, je vais rester dans les parages car je suis persuadé que Bad Teacher a beaucoup plus de potentiel pour me faire rire que The Crazy Ones, la précédente comédie dans la case (et pourtant, j’ai réussi à être séduit par The Crazy Ones sur la longueur). Sans compter que ce n’est qu’un pilote et que celui-ci est en partie parasité par le côté introduction.
Note : 5/10. En bref, un premier épisode léger mais peut-être parfois un peu fainéant.