Dans un mois, ce sera les élections européennes. Vu l'impact que prend l'Union Européenne sur nos vies, cela devrait être l'élection majeure du continent. Pourtant, en France comme ailleurs, elle sera largement boudée, si ce n'est complètement ignorée. On le sait, c'est le résultat d'institutions incompréhensibles et anti-démocratiques, c'est aussi le résultat d'une politique libérale désastreuse qui ne se voit pas, à l'échelle européenne, opposé d'autre alternative politique construite.
Pourtant, cette fois-ci, les choses sont un peu différentes, puisque pour la première fois, notre vote aura une influence réelle sur le choix du futur président de la commission européenne, autrement dit sur celui qui dirige réellement l'UE. Actuellement c'est le très droitier, très libéral et très fade José Manuel Barroso. Le 25 mai nous aurons la possibilité de changer.
Certes, les choses sont un peu plus compliquées que cela. Les chefs d'état de l'Union devront proposer un nom qui tiendra compte des résultats du scrutin, lequel nom sera validé par le parlement. Bref, ce n'est pas du fédéralisme, mais on s'y dirige tout doucement.
D'ores et déjà, nous savons qu'il y a cinq candidats désignés par leurs partis respectifs. Jean-Claude Juncker (Parti Populaire Européen, droite), Guy Verhofstadt (Alliance des démocrates et des libéraux, centre), Martin Schulz (socialistes et démocrates), ces trois là sont peu ou prou pour le maintien de l'économie libérale. Ils sont également partisans d'une politique de rigueur qui fait tant de dégâts actuellement. La nouveauté, c'est que cette fois-ci, il existe une alternative possible, ou plutot deux : Ska Keller (écologiste) et Alexis Tsipras (Gauche unitaire, léquivalent du Front de gauche au niveau européen).
Certes, que ce soit Ska Keller ou Alexis Tsipras, leurs chances de diriger demain l'Union est plutot faible, mais en fonction du poids que leurs partis respectifs péseront au Parlement Européen, les politiques menées risquent d'être très différentes. Alors, n'hésitons pas, le 25 mai, votons, cela va compter vraiment !
Pour comprendre le fonctionnement de la désignation du président de la commission européenne, lire ici.
Pour découvrir le portrait des candidats, c'est ici.