Une question de couleur ...

L'atelier a récemment déménagé, je vis donc désormais à Dax, une paisible petite ville du sud-ouest, non dénuée de charme cependant. Dans ma quête de "culture de la broderie", je vais sans doute bientôt aller faire un tour du côté de l'Espagne, pour voir comment sont faits les habits de lumière des toreros. Je ne suis pas spectatrice de la corrida, je crois bien même que cela me déplairait, cependant, j'aimerais en savoir plus sur cet habit si particulier, et bien sûr, comment il est brodé.
En attendant, j'ai eu la chance de recevoir des photos de la jolie Linda et de son tailleur "Swing". Cela me fait toujours plaisir de voir mes créations portées, et en plus avec beaucoup de goût ! (admirez au passage son bel intérieur ancien).

J'ai aussi reçu un paquet que j'attendais avec impatience, trois paire identiques de sandales des années 40. C'est du vintage américain, j'avoue lui préférer sa version française de la même époque, mais j'ai eu un coup de coeur, et leur prix était plus que raisonnable. L'idée étant de garder une paire blanche pour mon mariage, et de teindre les deux autres pour les assortir à mes tenues.

J'ai enfin pu ranger ma garde-robe, et j'ai donc enfin pu cerner les coloris que je porte le plus souvent : beaucoup de rose poudre, de bleu clair, de tons vert/bleu paon et ... de rouge sombre, que j'aime porter avec du beige, comme aujourd'hui :

Le chemisier vient des puces, la jupe de chez ... Zara, il y a quelques années, le gilet de chez Mademoiselle Jean Vintage Room, à Bruxelles et les incroyables chaussures à semelles en bois, typiques de l'occupation, viennet de chez The Vintage Family, à Toulouse. Comme quoi, parfois, des pièces "basiques" de grandes enseignes fonctionnent très bien avec de l'ancien.

Il faut donc que j'arrive à choisir deux coloris pour teindre mes souliers, malheureusement je suis vraiment indécise. Je vais sans doute teindre une paire en rouge, puisqu'il est toujours agréable d'avoir une paire un peu "flashy" dans un ton primaire dans sa garde-robe, surtout quand on a beaucoup de pièces 40s, les tons francs reviennent souvent. J'ai déjà une paire d'escarpins bleus et des mules jaunes, alors pourquoi pas ! La seconde paire, c'est plus compliqué, j'aimerais beaucoup des souliers vert émeraude mais vais-je vraiment les porter ? Ou bien roses, j'ai le folie du rose, mais si le ton n'est pas le même que celui de mes vêtements, cela va jurer. Un bleu tendre alors ? Aucune idée. Lilas, la couleur de l'été ? Je n'ai rien de lilas, c'est bien dommage. Ou un camel ou un beige, pour les porter avec tout ? A voir ... La mode est bien capricieuse !
Il y a quelques réparations à faire avant, notamment recoudre les boucles, les fils ont séché avec le temps et sont devenus friables. Il va aussi falloir faire fixer une semelle en gomme, la semelle actuelle n'étant qu'une toile enduite. C'est un peu un sujet épineux que de s'attaquer aux souliers, en effet, il y a deux écoles chez les amateurs de vintage : les premiers aiment garder les pièces en l'état coûte que coûte, les seconds restaurent pour avoir le plaisir de les porter. Je suis de la seconde catégorie, et je préfère préserver mes souliers en les faisant resemeller et en mettant des semelles intérieures "modernes" si il le faut, ok ce n'est pas comme à l'époque mais cela ajoute au confort de la chaussure. Les patins "Topy" ont aussi pour avantage de faire durer une semelle fine plus longtemps. Pendant un moment je faisais poser des semelles cuir cousues, outre leur prix exorbitant il se trouve qu'elles ne sont pas résistantes à l'humidité, et cela n'est bon ni pour le pied, ni pour les bas, et encore moins pour le soulier.
Je porte souvent mes souliers vintage à la maison avant de les sortir, et ceux-ci ne feront pas exception. Ils sont assez raides, donc ils auront besoin de s'assouplir avant de "vraiment" marcher avec. J'ai en tout cas vraiment hâte de m'y mettre, et d'avoir 3 jolies paires pour l'été !