Résumé : Être un véritable chevalier, aujourd’hui, est-ce encore possible ? À travers sept épreuves initiatiques, des jeunes gens se lancent dans l’aventure : une expédition nocturne dans la forêt de Brocéliande, l’escalade de la façade de Notre-Dame en cordée, l’intensité d’un combat à mains nues, la découverte d’une danse oubliée avec une cavalière sensuelle… Autant de façons de vibrer, de prendre position dans la société, de dire non.
Défis humains et missions clandestines, des expériences intenses racontées par l’un des auteurs pour la jeunesse les plus populaires. Erik L’Homme interpelle ses lecteurs et ceux qui ne le connaissent pas encore… Et leur transmet son goût de vivre.
Avis : Ce livre est très spécial et d’une originalité qui m’a beaucoup plu. Sept histoires nous sont racontées, ou plutôt devrais-je dire quatorze histoires, car chaque histoire en comporte deux, celle d’adolescents de notre époque et celle de Bachelier du Moyen-âge, toutes deux sont liés et ont un rapport. Les Bacheliers à cette époque n’étaient pas les jeunes qui allaient passer leur BAC comme vous pouvez vous en douter, il s’agissait en fait des jeunes hommes qui comptaient devenir Chevalier et devaient faire leur preuve.
Les sept histoires se font échos et c’est à la fin qu’on comprend leur lien. Dans ce livre il est question de justice, de quête de la vérité, il s’agit également d’une critique de notre société moderne – notamment du contrôle de la population au travers la télévision par exemple, ou bien le non-respect des femmes, l’écrasement de chaque petite révolution, la perte des valeurs, l’oublie de l’Histoire…
Le livre est très poétique, un brin philosophique, on se laisse entraîner par des petites leçons de vie. Il ne se passe pas grand-chose, mais j’adore comme les adolescents sont guidés et cherche à réfléchir, à s’ouvrir, ne se contentent plus de leur vie telle quelle, ils cherchent à en faire quelque chose, de fou et d’incroyable, de vrai. Ils se révèlent et c’était chaque fois une petite aventure.
Chaque petite histoire est formée de la même manière, il est question de deux jeunes qui se connaissent et l’un initie l’autre à quelque chose. Que ce soit grimper sur la cathédrale de Notre Dame, ou danser La Mazurka dans un parking au milieu de la nuit, visiter la forêt de Brocéliande, et d’autres choses encore. Chaque fois on a le droit à une leçon de vie, à des réflexions sur la société, sur soi-même et ça ne se lit pas facilement. J’entends par là que ça fait réfléchir, ce ne sont pas des dialogues qui forment une histoire, mais plutôt qui pose un questionnement et ne propose pas forcément de réponse.
J’ai adoré ce livre, les réflexions, les remises en question, c’était super agréable dans un sens.
La construction très spécial du livre peut rebuter, moi ça m’a beaucoup plu, même si au début j’étais intrigué. Je me suis laissée porter par ces mystères.
La fin m’a beaucoup plu, elle relie les sept petites histoires, les sept messages, et nous montre que l’on doit faire nos choix en accord avec nous même.
J’ai donc passé un super moment avec ce petit livre, pleins de belles réflexions et de messages intéressants. De désir de justice, de vérité et de beauté. Ça donne envie de faire sa propre révolution.
Phrases post-itées :
"Dans la langue française, le e est une lettre magique. Intensément féminine, elle côtoie le masculin en permanence. Elle empêche la séparation et interdit la confusion : les deux genres se frôlent dans une chorégraphie subtile…"
"Une librairie qui ferme, Hervé, c’est un phare qui s’éteint, laissant les hommes dériver, s’échouer ou se fracasser contre les récifs d’une époque."
"Wilfrid poing-de-fer, en 2011 : "Connaître quelque chose veut dire l’expérimenter concrètement : un livre de cuisine ne supprime pas la faim…""
La dédicace :