En ces temps de crise rabâchée, le serrage de ceinture ne lui suffit pas. Si Antoine-Gaston de Roquelaure se distinguait par des bons mots, au point d’être fait chevalier de l’ordre du… Saint-Esprit, la Ministre-Maréchal s’attaque aux dérèglements de son ministère par des consignes dont elle rappelle, dans une formule pléonastique, la vocation : un « règlement intérieur (…) destiné à l’interne » ! Accessoirement, n’omettons pas de monter en haut nos affaires et de bien descendre en bas en fin de journée…
Parmi les réjouissances ségolènisées : finies les suggestions mammaires entre les murs de Roquelaure. Désormais, il faut du boutonné, du col roulé voire de l’écharpe cadenassée… L’époque des troubles pour cause de plongeon vestimentaire est révolue ! On se concentre sur les dossiers et pas sur les rebondis de sa voisine.
« Ségolène, la voilà ! » : la sonorisation de ses déplacements intra-muros dispensera ses collaborateurs de guetter sa venue pour se remettre au boulot tout en leur permettant de vérifier que le bouton du haut tient militairement… « Sa Sérénissime Royal traverse ton bureau, sous-fifre ! alors tu te lèves debout par respect pour notre sacré règlement intérieur à usage interne ! Tu as bien intériorisé ? » La majesté de la Ségolène, avec son phrasé aux gutturales banlieusardes, quoiqu’empourprées, méritait bien ce ramage d’huissier.
Ultime brimade pour son personnel infantilisé, la course à la « popote » : ne surtout pas prendre un appel en fin de matinée, lorsque les gargouillis fendent la bedaine, au risque d’être privé de cantine si Madame la Sérénissime Royal prend ses quartiers de fruit dans son Salon…
L’écologie rose en baille des vertes et des mûres…