Plusieurs propositions visant à consolider le rôle stratégique assigné à la petite et moyenne entreprise (PME) algérienne en matière de développement local, ont été émises hier à Oran, par les participants à une rencontre régionale organisée par le Forum des chefs d'entreprise (FCE). L'intégration de la PME algérienne dans le schéma national de l'aménagement du territoire a été, dans ce sens, vivement recommandée par les opérateurs qui aspirent à jouer pleinement leur rôle dans le développement économique local. Quelque 250 chefs d'entreprise activant dans la région Ouest ont pris part à ce regroupement qui a débouché sur plusieurs suggestions visant, selon le vice-président du FCE, Karim Cherif, à "bâtir une économie moins dépendante des hydrocarbures, fondée sur des ressources durables et renouvelables". Cet objectif, a-t-il expliqué, appelle à réfléchir notamment à "la promotion et l'intégration de la PME pour lui permettre de jouer pleinement son rôle dans la diversification de l'économie, la valorisation des ressources naturelles, le développement de l'économie verte et des nouvelles technologies". Le vice-président du FCE a également insisté sur "la valorisation du potentiel de production nationale par la mise en réseau et l'intégration de la PME dans la sous-traitance". Il a en outre mis l'accent sur deux axes stratégiques qui sous-tendent, d'après lui, les pistes de réflexion suggérées, à savoir "l'approche territoriale pour une meilleure répartition géographique des PME" et "l'approche sectorielle pour mieux orienter le développement des PME sur des activités productives et de services en adéquation avec les évolutions technologiques et environnementales". Les mesures de soutien aux PME, décidées ces dernières années par l'Etat, ont été également mises en relief lors de cette rencontre. Les participants ont évoqué, à cet égard, les dispositifs d'encouragement de l'investissement, l'accès au foncier industriel et aux commandes publiques, la restructuration des dettes et le programme national de mise à niveau. "Ces dispositifs d'aide et d'accompagnement gagneraient à être consolidés dans une nouvelle dynamique de développement où chaque acteur (PME, pouvoirs publics, services d'appui et associations) apportera sa contribution pour relever les défis majeurs qu'impose le nouveau contexte économique mondial", a-t-on souligné. Un autre vice-président du FCE, M. Salah-Eddine Abdessemed, a pour sa part salué l'aménagement apporté à certaines mesures jugées contraignantes par les entreprises, notamment celles relatives au crédit documentaire et à la présence du chef d'entreprise pour le dédouanement des marchandises. Il a ajouté que son organisation patronale plaide également pour "un aménagement judicieux de l'interdiction d'importation des équipements rénovés, un aménagement qui soit profitable à l'économie du pays". M. Abdessemed a aussi fait part de difficultés et contraintes liées, a-t-il dit, "à l'économie informelle, aux dysfonctionnements du secteur de la distribution, à la disponibilité et au coût du crédit, au fonctionnement du système bancaire et financier, à la qualité de l'information économique, et à la disponibilité d'une ressource humaine qualifiée". "Le traitement de tous ces aspects donnera assurément un essor vigoureux à la dynamique engagée par la réforme économique", a-t-il fait valoir en arguant de "la volonté certaine affichée par les pouvoirs publics pour trouver des solutions concertées". Ce regroupement régional du FCE s'est ouvert en présence du wali d'Oran, Abdelghani Zaalane qui a mis l'accent, en substance, sur l'importance du potentiel économique et industriel de la capitale de l'Ouest. Le chef de l'exécutif a abordé dans ce cadre les multiples réalisations accomplies ou en voie de lancement au profit de différents secteurs, citant, entre autres opérations d'envergure, l'extension de la ligne du tramway, la construction de l'usine Renault-Algérie, le futur métro, le nouveau pôle urbain, la nouvelle voie d'accès au port et le parc technologique. Des responsables de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) et de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) ont également pris part à la rencontre pour mettre en lumière les opportunités d'investissements et le potentiel foncier industriel dans la région de l'Ouest.
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