Encore des plaintes contre McDonald

Publié le 24 avril 2014 par Raymondviger

L’employabilité chez McDonald

Un chausson avec ça?

Raymond Viger  Dossier Francophonie

Après avoir vu que McDonald avise ses employés de ne pas manger son junk food, les dernières nouvelles concernant McDonald semblent démontrer que leur clown n’est qu’un visage à deux faces.

Souvenons-nous qu’il y a deux ans, le Journal de Montréal publiait un texte montrant les plaintes contre le McDonald de Sept-Îles qui recevaient des immigrants anglophones des Philippines pour servir des clients francophones.

Maintenant, le Globe and Mail nous informe que trois restaurants McDonald de Victoria sont enquêtés par Immigration Canada pour fausse déclaration pour faire entrer illégalement des immigrants pour travailler chez eux.

McDonald fait entrer au Canada des travailleurs temporaires sous prétextes qu’il n’y a pas de main-d’oeuvre capable de faire le travail au Canada. AYOYE! C’est peut-être pas la main d’oeuvre qui manque mais les conditions de travail.

On apprend aussi que cette pratique pour obtenir du cheap labor semble être partagé par d’autres restaurateurs: à Terre-Neuve et au Labrador, les opérateurs de Jungle Jim’s Restaurant, Greco Pizza et Captain Sub, ont aussi été suspendu pour les mêmes fraudes à l’immigration. Dans la ville de Fenelon Falls en Ontario l’opérateur The Boathouse Restaurant a aussi été révoqué du programme.

McDonald joue à la veuve offensée en disant que ces manœuvres illégales sont le fait des franchisés et que la maison mère ne tolère aucun manquement. Mais cette veuve offensée milite en même temps pour une réforme de la loi sur l’immigration pour lui faciliter l’accès aux immigrants qu’elle voit comme du cheap labor pour ses restaurants.

Et c’est ici que je me déchire la chemise.

Quand on parle d’entreprise privée, on parle d’offre et de demande. Une auto-régulation par le marché lui-même.

Si des restaurants genre McDonald ne sont pas capables d’avoir du personnel, c’est peut-être parce que les conditions de travail ne sont pas suffisamment attrayantes pour attirer du personnel québécois.

La solution est claire, nette et précise. Que McDonald améliore ses conditions de travail et il va en avoir des employés québécois qui vont vouloir aller travailler pour lui. Qu’il arrête de penser salaire minimum et qu’il offre un salaire décent. UN POINT C’EST TOUT. C’est ça la loi de l’offre et de la demande.

Et McDonald de se défendre qu’il n’a que 4% de ses employés qui sont des immigrants qu’il a fait entrer au pays, soit 3400 employés. SHIT DE SHIT! C’est 3400 emplois de perdu pour les citoyens de notre pays. Qu’on donne à nos citoyens la possibilité d’avoir ces emplois décents. Cela pourrait donner 3400 assistés sociaux de moins au pays. Ça représenterait une économie de plus de 26 millions par année. Toutes… Toutes les années durant!

Combien d’économie supplémentaire pourrions-nous faire en rajoutant les employés des autres restaurants tels que Jungle Jim’s RestaurantGreco Pizza et Captain Sub?

Ça va aider à faire rouler l’économie. Parce qu’en plus de sauver 26 millions en prestations d’aide sociale, c’est aussi des taxes sur les produits et services que ces gens vont acheter. Et au-delà de tout cela, ce sont des gens qui vont pouvoir être fier d’avoir un emploi et heureux de leur nouvelles conditions de travail.

Et le bonheur ça n’a pas de prix.