Le bisphénol A (BPA), présent dans les contenant alimentaires dont les boissons, qui présente une activité œstrogénique est, à ce titre un perturbateur endocrinien reconnu. Cependant, de précédentes recherches ont déjà suggéré que la substance pouvait aussi « avoir ses propres récepteurs », indépendants des récepteurs des œstrogènes et donc des effets qui lui soient spécifiques.
Les chercheurs français de l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon, de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon et de l’Université Lyon montrent, sur le poisson zèbre, exposé à 50 µg de BPA par kg de poids corporel par jour, que cette exposition entraîne des anomalies de la vésicule otique, dont cette formation d’otolithes. Ils identifient ce nouveau récepteur, ERRy (y : gamma) qui médie ces malformations liées à l’exposition non seulement au BPA mais à d’autres dérivés du bisphénol. Ce nouveau récepteur présente, expliquent les auteurs, une affinité 1.000 fois plus forte pour le BPA que celle des récepteurs des œstrogènes.
La découverte de ce nouveau récepteur suggère bien évidemment qu’il reste encore de nombreux médiateurs à découvrir, et, avec ces médiateurs, d’autres voies perturbées par les bisphénols, et donc d’autres effets néfastes encore non documentés.
Source: The Faseb Journal April 17, 2014, doi: 10.1096/fj.13-240465 fj.13-240465 Estrogen-related receptor γ is an in vivo receptor of bisphenol A