Magazine Voyages
Nous sommes à peine arrivés à Christchurch que les emmerdes commencent déjà : le backpacker où nous voulions séjourner est plein. Et ça n’est pas le seul ! Il semblerait qu’on doive se faire à l’idée de raquer un peu plus que prévu. Bon, au moins, on aura notre petit confort. Ca nous fera certainement du bien un peu de (vrai) repos après notre première semaine marathon. Surtout que la deuxième semaine sera probablement encore plus chargée ! Après plus d’une heure de marche à travers CC, nous optons finalement pour une chambre dotée de 2 lits doubles pour nous seuls, et pour seulement 40 dollars chacun ! At the right place… L’auberge porte plutôt bien son nom ! Jour 1Après une bonne nuit donc, nous partons visiter la ville de Christchurch en vélo, accompagnés de notre guide Jackie. En attendant deux retardataires censés faire la visite avec nous, Jackie nous parle un peu de Christchurch, des tremblements de terre, qui font un peu partie de la vie de tous les jours, mais surtout de celui de février 2011 qui a totalement rasé les deux-tiers de la ville. Christchurch est désormais un paradis pour ingénieurs, architectes et artistes. Tout est à refaire ! On apprend aussi que beaucoup de travailleurs sont relogés dans le peu d’hôtels encore debout. Pas étonnant qu’on ait galéré la veille donc ! On découvre aussi des endroits un peu insolites, comme ce café qui sert des burgers via des tubes pneumatiques, cette église en carton et plexiglas (pensée par un architecte japonais forcément) ou encore ces lieux de récréation réalisés avec des objets récupérés suite au tremblement de terre… J’ai hâte de voir à quoi va ressembler cette ville d’ici 20 ans !Malgré le temps maussade que nous avons eu toute la matinée, le soleil décide de se montrer à la fin de notre visite. Nous partons donc récupérer notre van avant de nous diriger vers notre première étape : le mont Sunday, plus connu sous le nom d’Edoras, capitale du Rohan !La route pour y aller est tout simplement magnifique. De grands espaces verts, peuplés par des centaines, que dis-je, des milliers de moutons, au fond desquels se dessinent les montagnes. La Nouvelle-Zélande quoi ! Celle que je m’imaginais depuis le début. Et d’un coup, coup de frein ! Le bitume se dérobe pour laisser place à une « gravel road ». On gravit une petite pente à la vitesse impressionnante de 30km/h, histoire de garder la voiture intacte, et puis… La BO du Seigneur des Anneaux retentit dans nos têtes… On y est, le Rohan !Le temps d’arriver vers Edoras, le soleil est déjà bien entamé par l’horizon et nous décidons de camper à proximité. On visitera ce qu’il reste de la cité de Théoden demain ! Jour 2« Il fait froiiiiiiiid ! ». Sortir du sac de couchage s’avère être une torture ! C’est sûr, aujourd’hui je fais péter toutes les fringues que j’avais prévues pour faire le Fox Glacier. Et on repart, toujours à la vitesse impressionnante de 30km/h, pour se rendre au début de la randonnée d’Edoras. Temps estimé : 45 minutes. En 25 on était au sommet. Ces estimations sont vraiment faites pour les daubes. Mais quelle vue !On repart ensuite sur la route pour se rapprocher du Fox Glacier que nous devons escalader dans deux jours. On pêche par-ci par-là, toujours en vain. Une habitude maintenant. On se fait arnaquer en achetant de l’eau et 2-3 trucs à grignoter pour 15 dollars. Mais on voit surtout de beaux paysages. C’est déjà ça ! Et pour finir, on passera la nuit à camper sous un pont. Le spot parfait ! Jour 3On arrive finalement au Fox Glacier sur le coup de midi. Quentin se connecte à Internet. Moi je peux pas, les SIM prépayées Vodafone australiennes ne marchent pas en Nouvelle-Zélande. Je fais les magasins de souvenirs pour m’occuper. Et là, Quentin vient m’annoncer LE drame. La sortie « ice climbing » de demain est annulée. Le truc que je voulais vraiment le plus faire… Mais fallait que la rivière du glacier change son cours et vienne bloquer l’accès au glacier. Fichues pluies et fichue fonte des glaces ! J’en finis pas de rager. FUCK ! Bordel de cul !Et trop sympa la nana de l’accueil :- Vous pouvez quand même le faire si vous décidez de prendre l’hélico.
- Ah ouai et c’est combien ?
- On vous le fait pour 550 dollars, alors que normalement c’est 700.Le bon plan quoi ! Et même si j’acceptais, mon compte en banque ne m’aurait pas permis de payer pour deux. Quentin s’est fait bloquer sa carte par sa banque juste avant de partir en NZ. Super pratique ça aussi.Bref, je pleure. Mais on part quand même vers Wanaka, en espérant que demain soit un jour meilleur ! Encore de beaux paysages, mais encore de la route… Jour 4Pluie. Pluie. Et pluie. C’est pas vraiment mieux que la veille quoi. On part donc vers Queenstown. On passe devant une piscine. Et là, gros pétage de câble. On y va ! Ca nous permettra au moins de prendre une douche. Ce qui n’est pas arrivé depuis Christchurch ! Puis on a pu faire les débiles dans les toboggans et avec les canons à eaux. De vrais gosses !On a ensuite passé une bonne partie de la journée à squatter le wifi du Burger King en attendant que le temps se lève. Ce qu’il a fini par faire d’ailleurs. On a donc visité un peu Queenstown. J’imaginais une grosse ville. C’est plus une petite bourgade bien sympa en fait. Marché sur le waterfront, petites binouzes au soleil (!!!) . En résumé, on recharge un peu nos batteries avant de reprendre la route, encore, vers Milford Sound. On a décidé de s’y rendre un jour plus tôt pour profiter un peu plus de la ville de Dunedin… Jour 5Coup de bol. Il fait beau ! Sachant que Milford Sound est un des endroits les plus pluvieux de la planète avec une moyenne de 7000 mm par an, ça rattrape un peu le coup de la pluie à Wanaka et de l’annulation du Fox Glacier. Et pour le coup, on est arrivés en avance. Ouai, paraît qu’on a reculé d’une heure la nuit dernière. Résultat, on se pointe à 6h30 devant les portes de l’embarcadère. Du coup, Quentin a sorti ses mots croisés. Quant à moi, je suis allé prendre quelques photos. Probablement l’activité principale de ma journée d’ailleurs ! Et ouai… Milford Sound, c’est impressionnant. Difficile de placer des mots pour décrire l’immensité des montagnes qui viennent plonger directement dans la mer. Sinon ben on était quand même bien contents d’avoir café à volonté une fois à bord parce qu’il fait quand même pas chaud chaud dans ce pays. Surtout après être passé sous une cascade !Une fois la croisière terminée (1h30), j’ai pris mon courage à deux mains pour traverser le pays d’ouest en est direction Dunedin. Jour 6Le lendemain, pluie. Ca change des magazines. On part quand même à la rencontre des lions de mer que Quentin voulait absolument voir en Nouvelle-Zélande. L’avantage de la pluie est qu’on est seuls sur la plage. L’inconvénient, on est trempés et gelés. Mais bon, grâce à nos super ponchos Decathlon, même pas malades ! Et puis… on aura vu des lions de mer de près, on a même eu droit à se faire courser sur quelques mètres.N’ayant pas prévu grand chose pour l’aprem, on se dirige vers l’office du tourisme de Dunedin. C’est notre premier passage dans le centre, et l’influence écossaise de la ville est évidente. Cornemuses dans la rue, magasin de kilts à 300 boules à tous les coins de rue, et on peut même croiser des mecs avec ces mêmes kilts à la sortie des toilettes publiques. Parenthèse fermée, on opte pour un après-midi culturel : visite de la chocolaterie Cadbury et de la brasserie Speight’s.Honnêtement, j’ai rien compris à ce que nous racontait le guide de la chocolaterie. Trop de bruit, trop de blagues vaseuses… Bon, j’ai quand même mangé du chocolat donc ça passe. Mais c’est un peu le jour et la nuit avec la visite de la brasserie qui a été vraiment intéressante ! On y apprend beaucoup, de l’histoire des techniques de brasserie à celle de la marque. Et le bonus : la dégustation des 6 bières Speight’s. Ca a d’ailleurs été l’occasion pour Quentin de se prendre une (très) bonne chauffe. Avant d’aller se prendre une pizza et se mettre en route pour Christchurch, où nous nous reposerons un peu avant d’aller prendre notre avion pour Sydney !