Le coup d’un soir tu l’aimes beau garçon, et grand tant qu’à faire. Bien que finalement la taille dans un lit ne compte plus. Pas celle-là en tous cas.
Tout a été très clair entre vous : une nuit, rien de plus.
Tu ne t’attendais donc à rien d’autre. Il t’a payé un verre, raconté sa vie, t’a même fait rire. Tu as joué de tes charmes. Tu l’as séduit et tu as pu t’évader un peu.
Et puis est venu le premier moment d’intimité. Un baiser. Tu as alors su tout de suite comment allait se dérouler la nuit.
Tu t’es dit que celui-ci avait l’air tendre. Il t’a pris la main, tu t’es laissée faire, ça faisait longtemps qu’on ne t’avait pas pris la main comme ça. Tu t’es sentie sereine avec ce brin d’excitation qui te prend lors de ces rendez-vous au goût d’interdit.
Arrivés chez toi, il y a eu comme toujours ce petit moment de malaise. Mais l’envie physique a repris le dessus, effaçant tout.
Pendant cette parenthèse tu oublies. Tu oublies que tu vis seule. Tu oublies que ce n’est que pour un soir. Tu joues. Tu fais semblant.
Tu as aimé sentir qu’il te désirait, ses caresses, ses baisers. Tu as aimé l’entendre dire que tu avais un super cul, que ton corps le renversait. Tu t’es prise au jeu. Plus d’inhibitions, plus de complexe, plus de réserve. Plus d’enjeu, juste le jeu. Juste cet instant. Juste du plaisir.
Tu t’es endormie contre sa peau chaude, les jambes entrelacées.
Tu n’as pas dormi beaucoup. Tu ne dors jamais bien à côté d’un inconnu. Comme si le sommeil était plus intime que le sexe.
Au petit matin, tu l’as embrassé pour le réveiller. La magie s’est envolée pour faire place au petit matin frisquet. Un dernier baiser et tu l’as laissé partir.
Tu es retournée à ta vie en rêvant au prochain. En espérant que celui-ci reste plus longtemps.