Le sexe devient une drogue, moins dangereuse que l'héroïne ou l'alcool, mais qui fausse la vision de l'amour....
A tel point que le héros ne sait plus s'il doit tomber amoureux ou "s'éclater" devant son ordi....
Le film est très bien fait et montre le danger psychologique de cette addiction...
Chapeau aux acteurs principaux (Scarlett Johansonn et Joseph Gordon Hewitt) et aux acteurs secondaires , (la famille, Julianne Moore, etc.....)
Ce n'est pas un film évident dans son fond, le sujet n'a jamais été abordé ouvertement,
En savoir plus sur http://www.telerama.fr/cinema/films/don-jon,482898,avis-spectateurs.php#hY5wvWHmDa7kmJeb.99
Vous avez du le remarquer : j'aime bien généralement lancer une chronique de films en mettant en parrallèle le thème principal de l'oeuvre en question avec des réflexions et des pensées personnelles, mais évidemment, je le fais tant que celles ci ne vont pas trop loin dans l'intime...
Du coup, vous comprendrez bien qu'avec ma chronique du jour consacrée à "Don Jon", un film sur un mec dépendant à la pornographie, je vais pour une fois éviter de me la ramener avec des souvenirs perso en résonnance avec l'histoire, on va un peu se la jouer discret, une fois n'est pas coutume:o)
Disons simplement qu'il est fort possible que ce Don Jon est un de ces longs métrages qui parle plus aux mecs qu'aux filles, mais je pense que tous sexes confondus, on ne peut que reconnaitre que sur ce thème bien casse-gueule et osé, le si talentueux Joseph Gordon Levitt (un de mes acteurs américains préférés du moment) s'en sort tout à fait avec les honneurs.
Car, évidemment Don Jon (qui sort en DVD ce vendredi 27 avril chez France Televisions Distributions), pouvait tout à fait verser dans le racoleur ou l'anodin avec un sujet pareil et autour d'un personnage ( joué par JGL lui même qui ne s'épargne donc pas) totalement centré autour d'un univers un poil limité : famille, messe, bars avec potes, baise rapide avec nana trouvées dans ces bars, séances de musclu et.... indigestion de porno sur internet à dose pas vraiment homéopathique.
Mais si le film montre le danger psychologique de cette addiction- plus fréquente qu'on pourrait le penser-, il est également bien plus fin que son programme initial le laisserait supposer. Présenté à tort lors de sa promo pour sa sortie en salles comme étant une comédie romantique entre un fan de porno et une jeune fille fan de comédies romantiques, "Don Jon" surprend le spectacteur en allant dans une autre direction qu'attendue, surtout dans sa seconde partie, avec le personnage de la toujours sublime Juliane Moore qui emmène le film dans une direction différente à celle attendue.
Car ce film est avant tout un portrait d'un jeune homme qui tente de se construire, malgré des repères moraux et éducatifs un peu biaisés et progressivement, on se prend d'affection pour cet homme perdu dans ses valeurs stéréotypées enracinées par les médias, les films, ainsi, plus généralement, que la société toute entière. Cette métamorphose qui s'opère par petites touches s'avère finalement être pertinente et touchante.
Bref, Joseph Gordon-Levitt n'a pas choisi la facilité pour son premier long-métrage et si on peut déplorer ici et là a quelques passages plus faibles, ce Don jon reste une excellente surprise.
Il connut hélas une sortie confidentielle en salles ( le jour de Noël donc pas forcément la meilleure période pour ce genre de film), mais esperons fortement que sa sortie DVD pourrait permettre de l'évaluer fortement à la hausse.
'DON JON', sortie le 25 décembre 2013 (Bande-annonce VOST)