On attend toujours la déferlante de smartphones « high-end » à bas prix, pourtant prévue par certains comme imminente depuis plus d’un an. Les constructeurs chinois réputés, qui ont plutôt pris le parti de s’aligner sur les tarifs des ténors à peu de choses près, risquent bien de devoir activer rapidement leur communication et, au besoin, de s’aligner sur de jeunes pousses qui passent à l’action au niveau des tarifs…
« Grilled » by OnePlus One?
Lorsque des marques comme Huawei ou ZTE se sont installées dans nos contrées, on pensait, à tort, qu’elles allaient rapidement chambouler le marché du mobile en Europe, et que nous allions en profiter au niveau tarifaire. Faute est d’avouer que rien de tel ne s’est passé. Actif du côté de ces deux entreprises en termes de prises de contacts, malgré quelques appareils reçus en test de la part de Huawei pour ces colonnes, il faut dire que ces deux géants asiatiques sont, jusqu’ici, plus qu’attentistes. Arrivés les premiers, il semble qu’ils aient, en premier lieu, profité de notre pouvoir d’achat, plutôt que de sacrifier leurs marges à hauteur de ce qui est pratiqué dans leurs contrées d’origine. Pour la Suisse, le cas de figure est simple : Huawei s’est concentré sur son rôle d’équipementier et a ravi le marché à Ericsson, ne se souciant que très peu de la vente de mobiles, tandis que ZTE, bien que disposant d’un bureau en Suisse, ne souhaite même pas communiquer. Une façon d’occuper le terrain?
Sans doute. Avec ce qui est en train de se tramer, entre Meizu, Oppo, et plus récemment, le ONEPlus One, ce smartphone annoncé à un tarif inférieur à celui d’un Nexus 5, avec des caractéristiques parfaitement en phase avec les derniers S5, Z2 et autre HTC ONE, vient mettre un bon coup de pied dans cette fourmilière.
Vendu d’ici peu, exclusivement en ligne, y compris vers l’Europe, et, dans un premier temps sur invitation, le ONEPlus One aligne les atouts, du moins, sur le papier : Snapdragon 801 quad core @ 2.5Ghz, Adreno 330, 3Go de Ram, écran de 5,5 pouces IPS LCD Gorilla Glass dans un châssis de taille contenue, APN de 13Mpxl, NFC, LTE, GPS, tout y est. Il ne mesure que 8,9 mm d’épaisseur maximale (4,6mm en ses bords), tandis que sa coque arrière pourra être revêtue, à l’envi, entre kevlar, bois, ou, pourquoi pas, jeans. Pour compéter le tableau, il sera livré avec une version spéciale de CyanogenMod 11S. A ce stade, les fans de Nexus 5 doivent commencer à saliver. Si on ajoute que le prix annoncé sera de 300$ pour la version 16GB et de 350$ pour celle de 64GB (le prix d’un Nexus 5 avec 16GB…), là, on se dit que cela risque d’être le carton plein…
En espérant que la toute nouvelle firme tienne ses promesses, de notre côté, nous nous sommes déjà inscrits comme « client qui souhaite une invitation d’achat », histoire de voir la suite.
Si ce genre d’initiative fonctionne, il y a fort à parier que l’on voie fleurir d’ici peu des publicités et des actions marketing de Huawei ou ZTE, totalement muets dans le domaine jusqu’ici. D’ailleurs, le mouvement semble déjà initié dans ce sens, puisque Huawei a, pour la première fois, convié certains journalistes suisses à Paris en mai pour le lancement du Ascend P7. Si le marketing commence à s’activer, restera à voir s’il permettra à ces constructeurs de réaliser le miracle coréen, celui qui avait transformé en peu d’années Samsung en un nouveau Sony, pour les masses. Un tour de force réalisé à grand renfort de billets verts, bien plus notoire, n’en déplaise à certains fans, qu’à l’évolution qualitative des produits sur la même période…
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