"Pour les amoureux de la tradition Kaula,Le corps est le plus excellent des sanctuaires.La honte, le mépris, la peur, l'inhibition,Le dégoût, la famille, la caste et la coutumeSont les huit liens".Tantra de la félicité, 1, 5-6En Inde comme ailleurs, le corps est ambivalent. Comme dans ces deux poèmes de Kabir. Tantôt, ce corps est perçu comme éphémère :
Tantôt il est reconnu comme instrument capable de célébrer le divin :
En fait, ce sont deux corps différents. Le corps dévalorisé est le corps imaginaire, concept forgé par les interactions sociales sur la base de la croyance que "je suis le corps". Le corps célébré est le corps perçu, corps de conscience sans limites, ensemble de vagues allant et venant dans l'océan de la pure présence, célébré dans les traditions Kaula du tantrisme. Par exemple, dans la tradition Shrî Vidyâ. Voici deux exemples de rituels Kaula où l'on vénère le corps comme sanctuaire de toutes les divinités :
Évidemment, ces approches ont tendance à valoriser la femme, alors que les approches qui dévalorisent le corps dévalorisent la femme...