Mad Men // Saison 7. Episode 2. A Day’s Work.
Je pense que Mad Men est une série qu’il est impossible de ne pas aimer profondément (à condition de pénétrer son univers et je sais que ce n’est pas facile). Disons que chaque
nouvel épisode est un peu comme une toute nouvelle aventure vers l’inconnu. Je trouve ça merveilleux et cette dernière saison continue d’être merveilleuse. Après une introduction réussie avec
petite référence à l’appuie, « A Day’s Work » fonctionne tout aussi bien voire même un peu plus. C’est la Saint Valentin cette semaine dans la série et Peggy va
recevoir un bouquet de roses. Bien que cela ne soit pas la plus grande histoire de l’épisode, je dois avouer que j’ai trouvé assez intéressant d’utiliser cette fête pour en faire quelque chose
chez Peggy. A la fin de l’épisode précédent elle touchait plus ou moins le fond alors forcément, je ne m’attendais pas nécessairement à ce que la série aille dans cette direction tout de suite
avec la série. Mais c’est une belle manière que de démontrer à quel point la vie de Peggy n’est plus du tout ce qu’elle pouvait être il y a deux saisons de ça. C’est au contraire, devenu une vie
pénible. Le but n’est pas de faire évoluer Peggy ou encore de lui donner de nouvelles clés pour grandir mais plutôt de faire un constat. Un constat assez étonnant mais très réussi.
Pendant ce temps, prenons le cas de l’autre personnage laissé plus ou moins en lambeaux à la fin de l’épisode précédent : Don. Don a beau être le héros de la série (si l’on peut parler de héros),
il n’en reste pas moins un personnage avec énormément de faiblesses. Pas d’un point de vue de l’écriture de la série ou encore de l’acteur mais plutôt du point de vue du caractère du personnage.
Il voulait montrer au début de Mad Men qu’il était un homme fort mais petit à petit la série l’a détruite comme le monde dans lequel il s’est peu à peu enfermée (tout d’abord
avec sa fausse identité, puis avec la communication, puis avec sa première femme, puis avec sa seconde femme, etc.). Au fil des années tous les changements dans la vie du personnage étaient avant
tout là pour démontrer à quel point c’est un homme faible. Sa première faiblesse fût tout de même sa lâcheté. C’est un être lâche mine de rien car il ne sait pas toujours quoi faire et du coup
fuit ses responsabilités (sa fausse identité, sa place dans sa famille en rentrant tard le soir lors de la première saison, etc.). Maintenant il est en paye les conséquences. La saison précédente
avait déjà amorcée cette phase de prise de conscience. Je trouve ça toujours merveilleux et j’ai même envie d’en voir beaucoup plus.
Don est faible à ce moment là et cela se ressent pendant que sa fille en face de lui ne cesse de grandir et de devenir une femme forte. Le fait qu’il joue la carte de l’honnêteté change aussi
plus ou moins le rapport que les deux personnages pouvaient entretenir par le passé. Il se livre donc sa fille comme jamais il s’était livré à elle auparavant. Le but de cette dernière saison est
clairement d’offrir à Don un espace de liberté où il peut enfin faire sortir tout ce qu’il a sur le coeur. Je trouve ça remarquablement bien fait et c’est tout ce que je pouvais attendre de la
part de Mad Men. La série va même un peu plus loin en allant creuser du côté de la vie du personnage et de ce qu’il ressent en ce moment par rapport à cette vie. Cela peut être
presque vécu comme un miroir. C’est merveilleux en tout cas et je ne pouvais pas demander mieux de la part de Mad Men. J’ai été surpris de voir Sally débarquer (et surtout Don ne
pas pouvoir tout lui cacher). Pendant ce temps, nous avons Pete. Je dois avouer que ce que dit Ted à Pete (« Just cash the checks, you’re going to die one
day. ») était assez révélateur du système (et accessoirement du monde dans lequel ils vivent). Pete c’est un peu comme Peggy mais différemment tout de même. En tout cas les
deux personnages ne vivent pas les choses de la même façon.
Note : 10/10. En bref, cette série brille constamment et cet épisode était pile poil ce que je pouvais attendre.