Des parents plus âgés sont plus susceptibles d’avoir un enfant qui développe un trouble du spectre autistique (TSA) que les jeunes parents, c’est la première confirmation de cette étude, menée par des chercheurs de l’Université Drexel (Philadelphie) et de l’Institut Karolinska (Suède), qui a porté sur un vaste échantillon de 417.303 enfants, avec et sans déficience intellectuelle. Les chercheurs ont bien pris en compte les facteurs de confusion, tels que le revenu de la famille ou les antécédents psychiatriques de chaque parent. Enfin, ils ont pratiqué un dépistage « large » du TSA.
Âge et lien fort avec le TSA et déficience intellectuelle : La seconde constatation, le lien du TSA avec des parents plus âgés, est plus fort pour le TSA avec déficience intellectuelle. Ce point nécessite d’autres investigations sur les mécanismes possibles, précisent les auteurs.
Enfin, l’âge du père et de la mère ont des conséquences différentes sur le risque de leur enfant.
· Ainsi, l’augmentation du risque de TSA avec l’âge des parents est plus élevée pour les mères (plus âgées) que pour les pères.
· Le risque d’avoir un enfant atteint de TSA est en relation plus complexe avec l’âge, chez les femmes que chez les hommes.
· Chez les hommes, le risque de concevoir un enfant atteint de TSA augmente linéairement avec l’âge durant toute la vie.
· Chez les femmes qui accouchent avant 30 ans, aucune association significative avec l’âge n’est constatée. C’est au-delà de 30 ans, que le risque commence (déjà) à augmenter.
C’est donc toujours la question des mécanismes biologiques sous-jacents à ces effets de l’âge qui reste en suspens, commente le Pr Brian K. Lee, professeur adjoint à l’Université Drexel et auteur principal de l’étude. Plusieurs mécanismes sont néanmoins évoqués par les auteurs, les facteurs de risque environnementaux, les complications de la grossesse et, du côté du père, l’hypothèse de l’augmentation des altérations génomiques avec l’âge.
Ces effets d’âge doivent être connus, cependant en pratique, ils ne sont pas pris en compte dans la planification de la famille, en particulier parce qu’en valeur absolue, le risque global reste faible soit, ici, 1% dans l’échantillon de l’étude (mais 2% selon les dernières données des US Centers for disease Control and Prevention).
Source: International Journal of Epidemiology January 9, 2014 doi: 10.1093/ije/dyt262 Parental age and the risk of autism spectrum disorders: findings from a Swedish population-based cohort
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