Les Costello, saison 1, l'intégrale - Laurent BETTONI

Par Liliba

 

 

Vous qui commencez à me connaître chers lecteurs, vous savez que j’ai beaucoup de mal avec les vampires, succubes et autres suceurs de sang et d’âmes et que le fantastique n’est pas ma tasse de thé. Mais vous connaissez l’adage… seuls les imbéciles ne changent pas d’avis… et sur ce coup-là, j’avoue m’être fait totalement avoir !

Pour mon plus grand bonheur, croyez-moi, car j’ai été totalement séduite par cette série des Costello. Bon, il vous faut savoir qu’ils sont déménageurs-brocanteurs, mais aussi à leurs heures perdues et sous couvert de leur activité, de vrais vampires… Ils vivent tous sous le même toit, et même si la cohabitation entre les membres de la famille est souvent houleuse, se serrent les coudes pour tenir secrète leur vraie nature, et surtout trouver de temps à autre de quoi casser la croute discrètement.

Vous pouvez derechef oublier tout ce que vous savez des vampires : ceux-là sont de vrais Groseille (rappelez-vous La vie est un long fleuve tranquille ou filez revoir ce film culte !), mal élevés, mal embouchés, moches, méchants et surtout… hilarants pour le lecteur ! Ils vivent de combines et de rapines et on est bien loin du Comte Dracula ou des Princes des Ténèbres de quelques romans du genre ! Non, ils pètent, rotent et éructent, balancent autant de gros mots que de postillons, se grattent les fesses et copulent dès qu’ils le peuvent…

Ils cachent aussi des secrets, que vous apprendrez en cours de lecture des 6 épisodes (chacun une vingtaine de minutes, mais j’ai tellement accroché que j’ai tout lu d’une traite). Sauf que Laurent Bettoni tient son lecteur (par les cou*lles) et que bien sûr, il ne nous délivre pas le fin mot de toute l’histoire, nous faisant mariner en attendant la série suivante… (ça c’est vache…)

Bref, on redemande fissa de nouvelles aventures ! Je ne vous résume rien du tout de ces histoires, mais vous enjoint à les lire au plus vite. C’est très drôle, dans un style envolé et coloré, délirant et original, bourré d’humour au second degré et de références amusantes… Une vraie lecture détente plaisante à souhait !

« La vieille dame n’avait pas entendu l’homme qui l’épiait dans son dos, embusqué derrière le mur de la maison. […] Il regarda furtivement sa lame. La rouille la recouvrait, ainsi que le sang du pauvre clodo dont le type avait tranché la carotide quelques heures plus tôt. »

« La cliente se faisait besogner par le plombier contre la voiture de son époux ; les fesses en appui sur la calandre. Si l’automobile était neuve, la dame, elle, affichait quelques kilomètres au compteur. […] Entièrement nue, ne portant qu’une paire de stilettos Louboutin aux pieds et un collier de perles autour du cou, elle subissait en gémissant de plaisir les coups de boutoir de ce bricoleur […] Un pur bonheur pour cette femme délicate qui rêvait de brutalité. »

« Ce garçon est impulsif, soupira Dante.
— Il est con comme une valise, rectifia Augusta.
— Vous parlez de mon frère ! s’emporta Anna.
— Oui, c’est le mot “con” qui t’a mise sur la voie ? »

« Me faire traiter de vieux débris par la poche de gaz ambulante que vous êtes a quelque chose de délicieux, ma chère. Merci infiniment pour cette friandise. »

Ce roman numérique est publié chez les Editions La Bourdonnaye, dont je vous ai déjà parlé avec Meurtres low cost, saison 1, tome 1&2 de Isabelle BOUVIER et Meurtres low cost t3 à 6.

Lu également par Accrobiblio. Une interview de l’auteur ici.