Nous vous en avions déjà parlé lors de son passage dans l’émission Au Secours c’est du Live sur Oüi Fm, Robert Francis est de retour. Quelques changements de maisons de disques, une traversée du désert plus tard et on retrouve ce cher Robert tel qu’on l’avait laissé et surtout aimé époque « Junebug ». Heaven est sorti le 14 Avril, et c’est un bien joli album, tout simplement.
Les titres sont beaucoup moins ronflants et prétentieux que dans le précédent. Lyrics en mode retour à la simplicité mais efficacité. Robert se prend visiblement moins la tête ou en tout cas si ce n’est pas le cas, il arrive aujourd’hui à en faire quelque chose de positif. Les « Houhous » si typiques de "Junebug" sont de retour, notamment sur « Love is a chemical » qui devrait très logiquement être le 1e tube de cet album, et nous ces houhous là, on adore ça. On n’est pas sûre par contre de valider le vieux saxo années 80 sur le 2e titre « Baby was the devil » ça pourrait être kitsch, mais finalement le morceau ne s’en sort pas si mal grâce à de jolies harmonies et une belle énergie.
On sait que le garçon est bon guitariste, même si il s’est enrichi d’un groupe à ses côtés, The Night Tide, la guitare est toujours joliment mise en avant, soit de manière sophistiquée soit au contraire totalement épurée. "Heaven" nous emmène vers le blues mâtiné de country, c’est le moment pour le quart d’heure américain, et la voix de Robert qui susurre dans notre oreille, nos cœurs de midinettes fondent… « Waisted on you » dans la même catégorie jolie guitare-voix du fond du bayou finit de nous liquéfier… « I’ve been meaning to call » nous la joue un peu dépouillement à la Johnny Cash, la voix grave et brute. « Blue » tire plus vers le folk, poussez bien l’album jusqu’au très joli dernier titre « Hotter than our souls », il serait dommage de passer à côté. Bref, des morceaux doux pas nécessairement tristes, juste beaux.
Dans l’ensemble, la plupart des autres titres respirent une jolie joie de vivre, encore quelques ahoouus par une chorale sur « See you around », des morceaux enjoués, des mélodies pop-rock sympas, un album plein de titres feel good qui font bien la job. Ça accompagnera tranquillement l’été. J’entends d’ici les critiques, non ce n’est pas l’album de l’année mais il n’en a pas la prétention et c’est donc ainsi que nous saurons l’apprécier. Welcome back Francis, we missed you !