La débordante compagnie explore le temps où elle agit. Cette fois, avec "Ce qui m'est dû", c’est autour de questions écologiques qu’elle intervient, simplement, avec des mots et de la danse, un témoignage, une réflexion qui prend des allures de conférence gesticulée, peut-être me perdant en route dans la deuxième partie, avec un discours trop convenu de nos jours. La première partie m’a semblé plus juste : le parcours de vie d’une danseuse, ou plutôt comment elle est devenue danseuse. Il y a d’abord le contexte familial qui ne s’y prête guère, l’immeuble et le Collège de Vitry, les premiers pas dans le monde du travail. Et, au cours d’une conversation avec des amis, la prise de conscience qu’elle ne connaît personne autour d’elle qui produise quelque chose de vraiment utile, alors que ses vêtements, par exemple, proviennent de pays lointains, fabriqués pour des salaires extrêmement bas. Qu’est-ce que ce monde où elle vit, où nous vivons ? Alors, abandonner l’emploi qu’elle occupait et devenir danseuse pour, avec le corps dans l’espace et à la rencontre des autres, dire ces anomalies et donner à penser, à réfléchir, comme si ce qu’elle donne à voir faisait l’effet de miroir que proposait, à l’entrée du Parc de la Mairie celui de [bhâ dit Hoô Dit Béné Dit Melle Bureau].