6 ans après Mille soleils splendides, Khaled Hosseini revient avec ce troisième roman, qui démarre dans l’Afghanistan des années 50 pour se terminer de nos jours. Soixante années que nous parcourons au fil des chapitres, chacun d’eux donnant la parole à un protagoniste de l’histoire, qui revient sur son passé pour mieux nous éclairer sur la situation vécue par Abdullah et Pari. Le roman est construit comme un puzzle dont chaque pièce est un chapitre, le motif global se mettant en place petit à petit, au fil de notre lecture et de notre découverte.
Plutôt que de nous laisser porter un jugement sur la décision terrible qui a été prise par le père d’Abdullah, ce roman pousse à la compréhension et à l’empathie vis-à-vis de l’autre. Il rappelle que chaque être humain a ses failles et ses blessures, avec lesquelles il vit tant bien que mal mais que toutes ces expériences font l’homme ou la femme qu’il est devenu. Jusqu’au jour où ces plaies s’ouvrent à nouveau, au détour d’un regard ou d’un souvenir… et tous ces efforts s’effondrent comme un château de carte.
Ces retours dans le passé des personnages, s’ils nous éclairent sur leur personnalité actuelle, m’ont parfois parus très longs et j’ai plus d’une fois perdu le fil du roman en raison de ces parenthèses qui auraient pu être résumées.
J’ai également été marquée par l’amour que l’auteur porte à son pays d’origine, qui transparait dans son écriture, tout en portant un regard critique sur le gouvernement et les familles riches qui ont profité de la guerre pour spolier des villageois de leurs terres alors qu’eux-mêmes survivaient dans des camps de fortune au Pakistan tout proche.
Ainsi résonne l’écho infini des montagnes est une grande histoire d’amour, de loyauté et de sacrifice qui nous laisse avec une boule dans la gorge tellement l’émotion est forte. Un très beau roman, qui m’a permis de retrouver avec plaisir l’écriture de Khaled Hosseini.
Ainsi résonne l’écho infini des montagnes – Khaled Hosseini – Editions Belfond – 2013
Du même auteur :
- Les cerfs-volants de Kaboul
- Mille soleils splendides