En langue Berbère, Amazigh signifie « homme libre ». Cette liberté vers laquelle tant d’hommes et de femmes du continent africain, persécutés par des régimes politiques ou frappés par la misère économique font porter leur regard…
» Je déteste le pays dans lequel j’ai grandi. Je n’y ai aucun avenir. J’ai décidé de partir en Europe. Je dois partir « annonce celui qui veut rejoindre l’Europe pour y travailler et gagner de l’argent. Pour toucher son rêve, le jeune Mohamed va entreprendre un vaste périple; Après une travesée périlleuse, livré comme nombre de ses congénères à des passeurs peu scrpuleux, Mohamed parviendra à rejoindre l’Espagne ( Archipel des Canaries) Mais l’Eldorado tant espéré, quand on n’a pas le moindre euro en poche et qu’on ne connaît pas l’Espagnol peut rapidement se transformer en enfer…
Finalement, Mohamed va échouer. Expulsé, de retour au Maroc, il va y reprendre ses études, obtenir son bac et intégrer l’Institut national des Beaux-Arts de Tetouan et devenir peu à peu l’artiste aujourd’hui reconnu bien au-delà de ses propres frontières.Son oeuvre, faite d’installations, rayonne le long des rives de la Méditerranée.
« Amazigh » figure parmi les ouvrages présentés lors de l’exposition Albums. Un siècle d’immigration dans la bande dessinée, 1913-2013 à la Cité nationale de l’immigration ( jusqu’au 27 avril 2014)
- « Amazigh, itinéraire d’hommes libres ».
- Dessin : Cédric Liano
- Récit: Mohamed Arejdal
- Parution: 16 avril 2014
- Prix: 18 euros